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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Air Canada: un conflit de «5 jours maximum», selon un expert en aviation

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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2025-08-13T14:44:32Z
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Le bras de fer entre Air Canada et ses 10 000 agents de bord ne durera pas, selon John Gradek, expert en aviation à l’Université McGill. 

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«Je pense que ça va durer 5 jours maximum», prédit cet ex-cadre d’Air Canada, pointant une stratégie de la compagnie qui mise sur l’intervention gouvernementale plutôt que sur de véritables négociations.

«Il n’y a pas eu de négociation avant, c’est ça le problème. Est-ce qu’Air Canada était vraiment sérieuse en négociation?» questionne M. Gradek, également membre du Tribunal d’appel des transports du Canada.

John Gradek, ancien cadre chez Air Canada et chargé de cours à l’Université McGill.
John Gradek, ancien cadre chez Air Canada et chargé de cours à l’Université McGill. PHOTO Université McGill

La compagnie «anticipe l’intervention du fédéral» et «supplie les politiciens d’imposer une solution», selon son analyse.

L’expert confirme que les agents de bord d’Air Canada «sont vraiment sous-payés». «Le rattrapage salarial chez Air Canada serait de 34% à 38% par rapport à Transat», précise-t-il.

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Cette différence s’explique par une convention de 10 ans (2015-2025) avec des hausses annuelles de 2% alors que le coût de la vie a été pas mal plus élevé. Le rattrapage coûterait 200 M$ par année à Air Canada, calcule John Gradek.

La revendication du «100% de rémunération» pour toutes les heures travaillées fait écho aux évolutions américaines. «Chez Delta et United Airlines, la rémunération commence environ une heure avant le vol», note M. Gradek, bien que cette pratique ne soit «pas rendue là» au Canada.

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L’impact financier immédiat du conflit sera brutal: «Il faudra qu’Air Canada offre des remboursements assez immédiats. Il y aura un impact sur le cash flow», explique l’expert.

Côté intervention gouvernementale, M. Gradek anticipe «une lenteur du fédéral pour rentrer dans ce dossier», contrairement aux précédents de Postes Canada ou du secteur ferroviaire.

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