Achat local: «Le 12 juin j'achète un produit québécois»

Après l'initiative «Le 12 août j'achète un livre québécois», Québec lance «Le 12 juin j'achète un produit québécois» pour inciter l'achat d'aliments du Québec. 

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Le ministre de l'Agriculture André Lamontage et celui délégué à l'économie Christopher Skeete en ont fait l'annonce à Montréal lundi matin. 

«Les impacts se chiffrent en milliards de dollars si on réussit à consommer davantage localement. On parle de 100 emplois directs pour chaque produit qui est conçu ou fabriqué au Québec», a expliqué M. Skeete.

Le gouvernement veut encourager la croissance des entreprises et des commerces de proximité, particulièrement dans le contexte géopolitique actuel. «Avec ce qui se passe avec Trump, on s'est fait dire beaucoup par les consommateurs: on veut acheter québécois, mais des fois, on a de la difficulté à identifier les produits», a expliqué André Lamontagne.

C'est pourquoi les organismes Aliments du Québec et Les Produits du Québec s'unissent pour promouvoir l'achat local lors de la journée du 12 juin. Du matériel promotionnel a été créé pour l'occasion.

Le choix des consommateurs sera grand puisque les Produits du Québec comptent 120 000 produits vérifiés, conçus par 285 entreprises qui ont la certification. Pour ce qui est d'Aliments du Québec, 28 000 aliments vérifiés proviennent de 1 800 entreprises.

La copropriétaire des Jardins de Campanipol, qui existe depuis 34 ans à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, se réjouit de cette initiative. «Ce qui est intéressant d'acheter local, quand on parle du milieu alimentaire, c'est qu'on fait des choix alimentaires tous les jours», souligne Florence Lefebvre-St-Arnaud. Dès cette semaine, la ferme livrera 460 paniers bio. Un ralentissement des abonnements se fait sentir depuis deux ans. 

«C'est assez global au niveau de la province, même on parle à d'autres fermes comme nous. Le constat est pas mal le même, c'est plus difficile d'aller chercher la clientèle. Par contre, ici à la boutique à la ferme, on sent vraiment une très grande volonté d'acheter local.» Elle souhaite aussi que les consommateurs fassent avant tout le choix de consommer des produits d'ici. 

«On devrait tellement acheter local par fierté et pour le goût, pour tout ce que ça génère dans nos municipalités. Moi, c'est vraiment ce mot-là que j'ai envie qu'on utilise. J'ai envie qu'on soit choisis et non pas encouragés.»

Ce nouvel appui de Québec est aussi bien reçu chez le vignoble Les Boissons du Roy, situé à Sainte-Anne-de-la-Pérade. 

«Je te dirais que le gouvernement par rapport au «panier bleu», ça a planté vraiment carrément. Là, c'est une belle initiative, puis je pense que les gens doivent penser à nos produits québécois», exprime le responsable du marketing Steve Massicotte. 

Spécialisée dans l'élaboration de boissons alcoolisées à base de petits fruits, l'entreprise compte une douzaine de produits identifiés par Aliments du Québec, mais le boycottage américain ne se traduit pas nécessairement par une hausse de son chiffre d'affaires. «Présentement, on ne le sent pas trop» indique M. Massicotte, en ajoutant espérer que l'été saura attirer les clients dans le commerce situé sur la route 138.