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L'article provient de TVA Nouvelles

Les consommateurs ne boycottent pas tant que ça les produits américains à l’épicerie

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-05-31T15:02:43Z
2025-05-31T15:13:36Z
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Le boycottage des produits alimentaires américains n’est pas aussi élevé que le laisseraient croire les sondages.

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Selon une étude menée par la firme NielsenIQ, 36% des Québécois affirment qu’ils ne mettent plus d’aliments provenant des États-Unis dans leur panier, mais les données de vente sont loin d’être aussi élevées.

Les produits américains sont effectivement moins populaires, mais leur vente a chuté de 4,1% selon les chiffres compilés ces 12 dernières (se terminant le 19 avril). Au cours de la même période, les produits canadiens ont connu une hausse de vente de 4,4%.

«Depuis des semaines, on voit des sondages qui nous suggèrent que les Québécois boudent des produits américains, favorisent des produits locaux, mais il n’y a personne, mais personne qui présentait des chiffres concrets par rapport aux ventes au détail. La firme NielsenIQ nous a fait une faveur cette semaine: on nous a donné un portrait clair de ce qui se passe réellement avec les achats des Québécois et des Canadiens à l’épicerie depuis trois mois», a expliqué le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, en entrevue à LCN.

Capture d'écran LCN
Capture d'écran LCN

Considérant la période durant laquelle ces données ont été enregistrées, l’expert estime que le boycottage des Canadiens et des Québécois est de faible ampleur.

«On parle des 12 semaines qui ont été vraiment importantes parce qu’évidemment on parlait beaucoup de guerre tarifaire durant cette période-là. Alors est-ce que le comportement du consommateur a changé? Oui, mais si on considère l’effet de l’inflation, le changement est plutôt modeste», soutient M. Charlebois.

Ce dernier croit que le prix demeure l’élément le plus déterminant pour une majorité de consommateurs.

«Je pense que les gens ont carrément décidé que si on a les moyens d’acheter un produit local, on y va, mais si le produit local est trop cher, on achète ce qu’on est en mesure d’acheter», affirme-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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