Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine: accusations de manipulation et désinformation à l’ONU entre Occident et Russie

AFP
Partager

AFP

2022-03-11T20:24:14Z
2022-03-12T04:39:30Z
Partager

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est transformé vendredi en un champ d’accusations de désinformation et de manipulation entre l’Occident et la Russie, à l’occasion d’une réunion demandée par Moscou sur une prétendue présence en Ukraine d’armes biologiques coordonnée avec les États-Unis qui ont démenti en bloc. 

• À lire aussi: [EN DIRECT] 16e jour de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements

• À lire aussi: Biden prévient que la Russie «paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques» en Ukraine

• À lire aussi: L'armée russe se concentre sur Kyïv et l'est de l'Ukraine, nouvelles sanctions

L’Ukraine dispose «d’un réseau de 30 laboratoires» où sont menées des «expériences biologiques très dangereuses», a affirmé l’ambassadeur russe, Vassily Nebenzia.

L’ONU «n’est au courant d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine», avait au préalable déclaré une responsable de l’ONU en désarmement, Izumi Nakamitsu, tandis que les ambassadeurs d’Ukraine et des États-Unis rejetaient les allégations russes.

Moscou utilise le Conseil de sécurité pour proférer «une série de théories du complot sauvages, complètement sans fondement et irresponsables», a lancé l’ambassadrice britannique Barbara Woodward.

Son homologue américaine, Linda Thomas-Greenfield, a précisé que l’aide apportée par son pays à l’Ukraine en matière de biologie avait pour objectif de détecter des maladies comme la COVID-19.

Publicité

«C’est un travail qui a été fait fièrement, clairement et au grand jour», et «qui n’a rien à voir avec les armes biologiques», a-t-elle expliqué, en accusant Moscou d’avoir convoqué cette réunion «dans le seul but de mentir et de répandre de la désinformation».

Les accusations russes avaient été portées dès jeudi par le ministère de la Défense et le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.

Russie et Ukraine se sont aussi à nouveau accusées de mentir à propos de la maternité de Marioupol (sud-est), détruite cette semaine par un bombardement russe. Vassily Nebenzia, en brandissant des photos, a affirmé qu’une femme enceinte montrée devant le bâtiment n’en était pas une, son homologue ukrainien, Sergiy Kyslytsya assurant du contraire en annonçant au Conseil «la bonne nouvelle» qu’elle avait accouché.

Interrogés par l’AFP à la sortie de la réunion, plusieurs ambassadeurs ont exprimé leur désarroi face à la tournure prise par la réunion, certains jugeant qu’elle n’avait pas été au niveau de l’enceinte censée protéger la paix et la sécurité dans le monde. «Si j’avais su (...), je ne serais pas venu», a commenté un ambassadeur sous couvert de l’anonymat.

À voir aussi  

Publicité
Publicité