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L'article provient de TVA Nouvelles

Accès à l’avortement: Québec doit encore s’améliorer, estime un organisme

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Meggie Belanger | TVA Nouvelles

2022-06-30T20:57:24Z
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L’organisme Les Passeuses situé à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent, souhaite un meilleur accès à l’avortement par médicament dans la province.

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Le renversement du jugement Roe c. Wade, qui protégeait le droit à l’avortement depuis 1973 aux États-Unis, suscite beaucoup de réflexions sur les droits des femmes. 

L’organisme Les Passeuses, qui accompagne les femmes qui subissent la procédure d’avortement, a ainsi formulé une demande précise au Collège des médecins. 

«Ce qu’on aimerait c’est que le Collège des médecins lève deux choses: l’obligation pour les médecins de famille, entre autres de faire une formation spécifique pour la pilule abortive et l’échographie obligatoire pour avoir accès à l’avortement par médicament. On pense que ça aurait des effets concrets, puisqu’une médecin de la Gaspésie disait que si ces contraintes étaient levées elle pourrait prescrire dès demain l’avortement par médicament dans son bureau», a fait savoir sa cofondatrice, Mélina Castonguay. 

Selon les deux fondatrices de l’organisme, Marie-Ève Blanchard et Mélina Castonguay, l’interruption volontaire de grossesse est encore taboue au Québec. Pourtant, c’est une réalité qui touche de nombreuses personnes. 

Seulement l’an dernier, il y a eu 20 809 avortements au Québec, selon les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), et 40% des femmes qui interrompent leur grossesse ont déjà un enfant. 

Honte et solitude 

En l’espace de quelques semaines, l’organisme a recueilli 150 témoignages de femmes qui ressentent de la honte et beaucoup de solitude après la procédure. 

«Une femme sur trois va vivre un avortement, mais encore faut-il pouvoir en parler, a expliqué Mélina Castonguay. Donc, ça crée beaucoup de solitude. Cela fait que les femmes ont peur de poser leurs questions et de dire ce qu’elles aimeraient lors de leur avortement.» 

En plus de l’accompagnement aux femmes, l’organisme a une mission de formation. Plus de 400 professionnels de la santé ont été formés en trois ans afin qu’ils puissent mieux accompagner les femmes et répondre à leurs besoins.

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