Accès à l'information: notre journaliste a eu le temps d'avoir deux enfants avant d'obtenir une réponse

Sarah-Maude Lefebvre
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En novembre dernier, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) m’a enfin envoyé la réponse à une demande formulée... le 16 janvier 2017. Je cherchais alors à obtenir des détails sur les incidents relatifs à la sécurité ou les potentielles intrusions survenues à la résidence du premier ministre Justin Trudeau à Ottawa, Rideau Cottage.
Avant que la réponse à cette demande – pas la plus complexe d’entre toutes – n’arrive jusqu’à moi, j’ai eu le temps de mettre au monde deux magnifiques enfants, dont l’aînée a maintenant six ans.
La GRC avait-elle égaré ma demande pour que le délai soit si long? Même pas, m’a répondu le corps policier, dont les nombreuses lacunes en matière d’accès à l’information ont été soulevées par la commissaire à l’information en 2020.
- Écoutez l'entrevue avec Jean Louis Fortin, directeur du Bureau d’enquête de Québecor au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio :
«Suite aux efforts de modernisation, le nombre de vieux dossiers en souffrance diminue jour après jour», m’a indiqué la porte-parole de la GRC, Marie-Eve Breton. À ce jour, il resterait environ 50 demandes d’accès à l’information datant de 2017 encore actives et «bientôt terminées».
Est-ce que l’attente en valait le coup, presque sept ans plus tard? Non. Les quelques échanges de courriels reçus n’ont pas donné suite à un article.
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