Chambres de commerce de Chaudière-Appalaches: la révision du 3e lien, un «abus de confiance»
La CAQ a trahi ses électeurs, selon des gens d’affaires


Vincent Desbiens
Les chambres de commerce de Chaudière-Appalaches n’en démordent pas : le gouvernement doit tenir son engagement de campagne par rapport au troisième lien. Elles soutiennent que la CAQ a « abusé de la confiance des électeurs » avec son changement de cap.
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Dans une lettre ouverte, l’Alliance des chambres de commerce de Chaudière-Appalaches (ACCCA), un regroupement de 16 milieux des affaires de la région, somme le gouvernement de faire marche arrière en ce qui a trait au mégaprojet.
Aux yeux de l’ACCCA, le troisième lien devrait inclure les voitures et le transport de marchandises, comme promis pendant la dernière campagne électorale par tous les élus de la Rive-Sud de Québec.
« La nouvelle proposition du gouvernement, qui implique uniquement le transport collectif, représente un abus de confiance majeur des électeurs et gens d’affaires de Chaudière-Appalaches. [...] Il s’agissait d’un engagement important pour la région, qui aurait permis de fluidifier le trafic et de stimuler le développement économique », déplore le regroupement.
Statistiques peu concluantes
D’après l’Alliance des gens d’affaires, le « manque de données probantes » évoqué par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, en conférence de presse, ajoute l’insulte à l’injure.
Les signataires de la lettre soutiennent que le retour graduel en entreprise après les années de télétravail pourrait faire en sorte que les statistiques d’achalandage « soient rapidement obsolètes ».
Ils demandent au gouvernement de « mettre à jour annuellement les données de circulation » et de les rendre publiques, pour éviter de tenir les gens dans l’ignorance.
Vivre dans l’inconnu
L’ACCCA souligne aussi qu’elle ne souhaite plus vivre dans l’incertitude par rapport à la sécurité des liens interrives de la région de Québec.
« [...] Cette nouvelle proposition comporte des risques majeurs qui pourraient avoir de graves impacts économiques pour les entreprises de la région. Les ponts vieillissent. Cette absence de vision du gouvernement fera stagner la région et ne soulagera en rien les enjeux de la chaîne logistique régionale », conclut l’Alliance des chambres de commerce de Chaudière-Appalaches.
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