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Aaron Rodgers peut-il rebondir chez les Steelers?

Après 18 saisons à Green Bay et deux à New York, Aaron Rodgers prend la direction de Pittsburgh.
Après 18 saisons à Green Bay et deux à New York, Aaron Rodgers prend la direction de Pittsburgh. Photo AFP
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-06-05T19:31:13Z
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La nouvelle la plus attendue dans la NFL est finalement tombée quand Aaron Rodgers s’est enfin joint aux Steelers, après des semaines de rumeurs. Maintenant, le vrai suspense commence, à savoir s’il peut vraiment finir sa carrière en beauté à Pittsburgh.

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Rodgers, personne ne peut le nier, est un véritable monument. Ses 18 années avec les Packers, dont 15 comme quart-arrière partant, lui assurent une place au Temple de la renommée.

On gardera un moins bon souvenir de ses deux ans chez les Jets. Sa première année a été sabotée par une blessure et la saison dernière, malgré des statistiques intéressantes (3897 verges, 28 passes de touché, 11 interceptions), il n’a pas été particulièrement inspirant.

Sa mobilité, grande force qui l’a toujours servi quand sa pochette protectrice explosait autour de lui, semblait disparue. Le bras n’est plus celui d’antan, mais ce n’est pas du bois mort non plus.

Un mariage spécial

Aaron Rodgers et Mike Tomlin lors d’une accolade après un duel entre Jets et Steelers, la saison dernière.
Aaron Rodgers et Mike Tomlin lors d’une accolade après un duel entre Jets et Steelers, la saison dernière. Getty Images via AFP

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Il faudra voir à quel point la personnalité tantôt charmante, mais souvent corrosive de Rodgers collera avec la mentalité de col bleu qui a toujours été celle de Pittsburgh.

Les partisans des Steelers aiment leurs joueurs dans le style papier sablé, qui sont entièrement dédiés à la cause des Steelers et qui se salissent les mains comme eux.

Rodgers, même quelque peu amoché par le temps, demeure hyper talentueux, mais on imagine difficilement la «Steeler Nation» s’identifier à un joueur plus grand que nature comme lui, qui prend beaucoup de place même s’il répète constamment qu’il veut se faire petit. Il devra se rendre au boulot avec sa boîte à lunch et ses bottes à cap sans faire de bruit.

Semble-t-il que son profond respect pour l’entraîneur-chef Mike Tomlin a été instrumental dans sa décision de se joindre aux Steelers.

Ironiquement, les deux ont croisé le fer au Super Bowl XLV, au terme de la saison de 2010. Ni Rogers ni Tomlin ne sont parvenus à retourner au match ultime depuis. Lors des 14 dernières saisons, la fiche de Rodgers en matchs éliminatoires a été de 7-9. Celle de Tomlin est encore pire, à 3-9.

Bref, les deux vétérans tentent l’ultime coup ensemble pour se sortir mutuellement du marasme.

Une confrontation de styles?

Traditionnellement, Rodgers a toujours été le point central de l’attaque. Même la saison dernière, avec les Jets, un seul quart-arrière a décoché plus que les 584 passes qu’il a tentées.

Au contraire, l’approche des Steelers depuis l’éternité, c’est de miser sur le jeu au sol et une défense vorace. La saison dernière, seulement trois équipes ont eu recours au jeu au sol plus souvent qu’eux.

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Rodgers n’est pas le type de quart-arrière à prendre des risques mal calculés. Son pourcentage de revirements a toujours été infiniment bas. Il a toujours préféré les receveurs qui sont de grands techniciens et qui courent des tracés extrêmement précis.

À Pittsburgh, son receveur numéro un sera le nouveau venu DK Metcalf, expatrié des Seahawks. On parle d’un receveur productif sur les longs jeux, mais dont le sac de tracés n’est pas le plus garni.

L’ailier rapproché Pat Freiermuth est une arme fiable, mais sinon, les autres receveurs comme Roman Wilson et Calvin Austin III ne sont pas les plus expérimentés. Ils ont du pain sur la planche!

Côté ligne offensive, trois partants sont des choix au repêchage de l’an dernier. Le bloqueur à gauche, Broderick Jones, a concédé le deuxième plus haut total de sacs du quart à travers la NFL la saison dernière.

Malgré les embûches apparentes, Rodgers se joint à une organisation sérieuse, ce qui fera changement du désolant cirque des Jets. Les Steelers se sont qualifiés en séries lors des deux dernières saisons malgré le rendement ordinaire, voire parfois horrible, de leurs quarts-arrières.

Verdict? Les Steelers, avec Rodgers, seront assurément compétitifs, mais dans le plus optimiste des scénarios, ils mourront de nouveau en janvier. Et ce sera à recommencer l’an prochain.

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