À VOIR: un centre d’entraînement pour les Roses de Montréal digne des pros
L’équipe québécoise de la Super Ligue du Nord peut compter sur des installations de première classe

Mylène Richard
Vestiaire personnalisé, entrée privée, cuisine, salon, salles de visionnement, de réunion et de traitement, gym, salle de bains répondant aux besoins des femmes; les dirigeants des Roses de Montréal avaient promis un quartier général unique. Ils ont livré la marchandise.
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En rénovant une partie du Centre sportif Bois-de-Boulogne, à Laval, la formation professionnelle de soccer féminin de Montréal a fait les choses en grand, offrant un rare environnement réservé à des joueuses professionnelles.
«La plupart, même celles qui ont déjà joué pro, n’ont jamais eu accès à un centre d’entraînement comme celui-ci», a affirmé la directrice sportive Marinette Pichon, jeudi, avant la visite des médias.

La légende française s’est souvenue avoir eu des installations de ce calibre à Philadelphie.
«Mais c’étaient les structures de l’équipe masculine de football américain de l’université, a-t-elle noté. [...] Là, on propose un centre d’entraînement uniquement dédié aux femmes.»

Ses protégées n’auront plus à se battre pour avoir accès à une place au gym, à un espace de récupération ou à la nourriture.
«Elles n’ont pas besoin d’être sur la liste d’attente pour accéder aux tapis ou aux soins du physio», a renchéri Pichon.


Larmes de joie
La gardienne Gabrielle Lambert , venue s’entraîner malgré une journée de congé, a confirmé que les lieux étaient «exceptionnels».
«C’est vraiment parfait! Tout est neuf, tout est pensé pour qu’on profite du meilleur», a dit au Journal la Québécoise de 31 ans.

Lambert et ses coéquipières ont découvert leur nouvel environnement de travail le 6 février. Il comprend également un hall avec un grand divan, une méga-armoire pour faire sécher les souliers et les gants, des tables de ping-pong et de teqball (combinaison de soccer et de tennis de table) et un bureau réservé aux entraîneurs.
«C’était magique. Tous les employés étaient là et faisaient une haie d’honneur pour accueillir les joueuses, a raconté la présidente Annie Larouche. On pleurait! Il n’y avait pas assez d’yeux pour tout voir. Charlotte [Bilbault, une milieu de terrain] m’a dit: “Avec un centre d’entraînement comme ça, on ne peut pas finir en dernière position!”»
«Notre but était que les filles n’aient qu’à se concentrer sur le jeu. C’est mission accomplie», s’est félicitée Larouche.

Déjà une chimie
D’ailleurs, après le premier mois du camp, l’entraîneur-chef Robert Rositoiu est heureux de constater que les joueuses déjà professionnelles et celles qui arrivent des universités se mélangent et s’entraident.
«Être pro, ce n’est pas juste signer un contrat, ça s’apprend. On est chanceux d’avoir des modèles, des filles qui ont déjà connu ça. Les autres doivent suivre leur exemple», a expliqué celui qui supervise 21 filles, dont 19 qui ont déjà des contrats, en plus de deux ados de moins de 18 ans (possibilité de quatre).

«On a des repas fournis après chaque entraînement, alors ça nous permet d’avoir du temps de qualité et d’apprendre à nous connaître à l’extérieur du terrain, a expliqué Lambert. On se sent bien et on a envie de rester.»
Une chimie essentielle afin de participer aux séries, un mot qui n’effraie pas Rositoiu.





C’est bon à savoir:
▶ Six équipes dans la Super Ligue du Nord: Roses de Montréal, Wild de Calgary, Tides de Halifax, Rapide d’Ottawa, AFC de Toronto et Rise de Vancouver.
▶ Trois matchs amicaux pour les Roses, notamment jeudi contre une formation semi-pro à huis clos, ainsi qu’à la fin du mois à Québec. Une partie hors-concours est aussi prévue face à l’une des équipes du circuit.
▶ 25 duels de saison régulière: trois points pour une victoire, un pour un verdict nul et aucun pour une défaite.
▶ Montréal jouera 12 fois à domicile.
▶La capacité du stade temporaire du Centre sportif Bois-de-Boulogne, à Laval, est de 5581 spectateurs.
▶ Quatre clubs participeront aux séries. La 1re position contre la 4e position et la 2e position contre la 3e position lors de séries aller-retour au meilleur du total des buts. La finale aura lieu le 15 novembre.
▶ Minimum de 20 joueuses et un maximum de 25.
▶ Une joueuse désignée par club (aucune, pour l’instant, à Montréal) et/ou le revenu le plus élevé sont soustraits de la masse salariale.
▶ Plafond salarial à 1,6 million $.
▶ Salaire minimum de 50 000$.
▶ Premier match des Roses: le 19 avril à Toronto.
▶ Premier match des Roses à domicile: le 3 mai face à Ottawa.
▶ Les rencontres seront diffusées par RDS, Radio-Canada, TSN et CBC.