Les Roses de Montréal et la Super Ligue du Nord pourraient profiter des lubies de Donald Trump
La directrice sportive du club québécois confirme que des joueuses s'intéressent de plus en plus au nouveau circuit professionnel du Canada.

Mylène Richard
La tension qui existe entre le Canada et les États-Unis, gracieuseté du président Donald Trump, inquiète certaines athlètes, ce qui pourrait sourire au nouveau circuit professionnel de soccer féminin du Canada.
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La championne olympique Vanessa Gilles a récemment indiqué qu’elle ne voulait pas retourner jouer chez nos voisins. Prêtée à l’Olympique lyonnais par la formation américaine Angel City FC, la défenseure québécoise aimerait poursuivre sa carrière en France pour l’instant.
Des réflexions comme celles de Gilles, la directrice sportive des Roses de Montréal en a entendu quelques-unes depuis que Trump s’est lancé dans une guerre économique contre le Canada dans le but, dit-il, d’en faire son 51e État.
«Il y a des filles qui nous ont appelés, a mentionné Marinette Pichon, jeudi, en marge de la visite du vestiaire de l’équipe à Laval. [...] Aux États-Unis, le contexte géopolitique y est vraiment pour beaucoup et les joueuses, avec la nouvelle ligue, ont le goût de venir découvrir l’aventure.»
Le hic, c’est que le calibre de la Super Ligue du Nord demeure un point d’interrogation.
«On n’a toujours pas de comparatif de niveau de compétition avec les filles qui évoluent déjà en Suède, en Italie, en France et en Angleterre avec des championnats qui se développent très bien et des affluences dans les stades», a-t-elle admis.
Un argument de vente
Un centre d’entraînement réservé à l’équipe au Centre sportif Bois-de-Boulogne de Laval, qui deviendra le premier stade au Canada spécialement aménagé pour répondre aux besoins d’une équipe professionnelle de soccer féminin, peut aussi aider à attirer des athlètes talentueuses.
«C’est une plus-value, mais les questions [des filles] tournent surtout autour de la philosophie de jeu, les contenus des entraînements et la qualité du staff», a reconnu Pichon.