Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Le rêve continue pour Victoria Mboko

Partager

Mylène Richard

2025-08-04T12:48:04Z
Partager

Si Victoria Mboko était méconnue des Québécois il y a à peine une semaine, ce n’est plus le cas maintenant que la jeune Canadienne s’est qualifiée pour les demi-finales de l’Omnium Banque Nationale.

• À lire aussi: Chronique | On n’a jamais vu un talent comme celui de Victoria Mboko

• À lire aussi: Elle passe en demi-finales sur l’abandon de Kostyuk: Rybakina a travaillé pas mal moins fort

• À lire aussi: Omnium Banque Nationale: resto, Katy Perry, spa et Dr Pepper... voici ce qui a la cote chez les joueuses à Montréal

Après avoir vaincu Jessica Bouzas Maneiro, 6-4 et 6-2, lundi soir, dans un Stade IGA conquis d’avance, Mboko ne s’est pas pris la tête à deux mains comme elle l’avait fait en début de compétition. Elle a simplement souri et s’est avancée pour féliciter son adversaire avant de serrer les poings en signe de satisfaction en remerciant du regard la foule. Elle avait l’air d’une fille qui prend goût au succès.

Les milliers de spectateurs ont entonné, à la demande de l’animateur, Et c’est pas fini, chanson thème de la première saison de la téléréalité Star Académie. Des paroles que Mboko a bien comprises, répondant au micro: «Je sais que ce n’est pas fini!»

Publicité

«C’est irréel de jouer pour la première fois à Montréal, où je m’entraîne», a-t-elle lancé à son nouveau public en délire.

Ce quatrième gain à Montréal a permis à l’Ontarienne de 18 ans de devenir la quatrième Canadienne – et la plus jeune – à atteindre le carré d’as du tournoi canadien depuis l’ère Open en 1968, après Faye Urban (1968, 1969), Vicki Berner (1969) et Bianca Andreescu (2019).

Mais, chaque fois, c’était à Toronto.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Face à une autre championne

Les Québécois sont donc enfin choyés et ils pourront continuer d’encourager leur nouvelle chouchou mercredi soir, lorsqu’elle croisera le fer avec la Kazakhe Elena Rybakina. Plus tôt, la neuvième tête de série a vu l’Ukrainienne Marta Kostyuk abandonner en raison d’une blessure au poignet droit.

Victoria aura donc l’occasion de prendre sa revanche rapidement, puisqu’elle s’était inclinée en deux manches devant Rybakina il y a 12 jours, à Washington.

La dernière fois que «Vicky» s’est vengée, c’était samedi. La 85e raquette mondiale avait alors facilement vaincu la favorite à Montréal, l’Américaine Coco Gauff, devant qui elle avait perdu en mai à Rome.

Mboko affrontera ainsi une troisième championne en Grand Chelem, elle qui a déjà éliminé Sofia Kenin et Gauff. Rien qui ne semble stresser l’étoile montante du tennis féminin.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Dans une bulle

Parce qu’elle est dans une bulle à Montréal. Bouzas Maneiro s’en est rapidement rendu compte.

La 51e joueuse de la planète a pourtant très bien entamé la rencontre, faisant fi des encouragements en faveur de Mboko grâce à sa puissance tant en coup droit qu’au revers. Elle a soutenu les échanges, les dictant même à l’occasion.

Publicité

Mais, quand Mboko a sauvé deux balles de bris au cinquième jeu pour prendre les devants 3-2, on a senti que ce ne serait pas facile pour l’Espagnole de 22 ans.

Même si Victoria n’a pu confirmer son bris, elle s’est reprise en enlevant deux fois le service de sa rivale pour se sauver avec la manche, ne montrant qu’un peu de mécontentement lorsque Bouzas Maneiro a recollé à 5-4.

Jessica Bouzas Maneiro
Jessica Bouzas Maneiro Ben Pelosse / JdeM

Nullement embêtée

Les amateurs ont à peine eu le temps de se rasseoir que Bouzas Maneiro a brisé pour amorcer le second set et se donner même une avance de 2-0. Rien pour embêter «Vicky», qui a égalé le pointage pour ne plus jamais regarder derrière, à la grande frustration de son opposante.

Déjà à peine sortie de l’adolescence, Mboko a fait preuve d’une grande force mentale contre une athlète qui pourrait surprendre dans les prochaines années. Impuissante devant une Victoria surfant sur une lancée et soutenue par des partisans endiablés, l’Européenne n’a pu que constater les dégâts.

Ayant commencé l’année au 350e rang mondial, la Torontoise devrait fracasser le top 50 de la WTA grâce à cette performance à Montréal.

Et ce n’est pas fini. Ce n'est qu'un début.

Publicité
Publicité