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L'article provient de TVA Sports
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Omnium Banque Nationale: resto, Katy Perry, spa et Dr Pepper... voici ce qui a la cote chez les joueuses à Montréal

Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-04T19:30:00Z
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Elle a beau être l’une des meilleures raquettes de la planète, mais à 18 ans, Mirra Andreeva n’avait jamais assisté à un spectacle. C’était avant de mettre les pieds à Montréal, il y a deux semaines. «Son vol a été annulé la veille, mais elle a atterri à 15h le jeudi, s’est entraînée à 18h et hop... au parc Jean-Drapeau avec sa coach!»

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Avec la légendaire Conchita Martinez, la jeune Russe était donc au spectacle de The Weeknd. L’une des responsables de ce grand bonheur est Sophie Clermont, qui depuis 2009, est l’une des bénévoles de l’Omnium Banque Nationale de Montréal qui s’occupe du service aux joueuses (et aux joueurs, les années paires).

Devenue au fil des ans la cheffe de la conciergerie, Mme Clermont est une femme ultrasympathique. Mais les athlètes ont dans leur intérêt de l’être avec elle, aussi: c’est elle qui détient la clé des nananes pour agrémenter leurs moments hors des courts.

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Chantal Poirier / JdeM
Chantal Poirier / JdeM

Des billets de spectacle et d’activités, qui sont les fruits de partenariats entre le tournoi et de grands événements montréalais. Les bonnes adresses à Montréal, ainsi que des passes pour le spa Bota Bota, qui a particulièrement la cote, notamment.

Et oui, joueuses et joueurs lui rendent bien. «C’est sûr qu’il y a des petites insatisfactions parfois, mais dans la majorité des cas, ils sont très gentils, très terre à terre. Ils savent que c’est moi qui ai les billets, alors ils sont toujours bien fins!» lance-t-elle en riant.

Ancienne chasseuse de balles devenue enseignante en arts plastiques sur la Rive-Sud pendant l’année scolaire, Sophie Clermont vit des journées intenses durant le tournoi, au salon des joueuses.

C’est que l’équipe d'une vingtaine de bénévoles dont elle fait partie s’occupe de toutes sortes de demandes, parfois longues et complexes, parfois inusitées.

Elle nous a raconté son univers, qu’on vous décline ici en quelques anecdotes.

Le Dr Pepper de la victoire 

Il n’y a pas de Dr Pepper, cette boisson gazeuse au goût particulier, en vente sur le site de l’Omnium Banque Nationale. Mais c’était le petit cadeau que réservait l’entraîneur de l’ancienne numéro 1 mondiale Karolina Pliskova, une année, si elle gagnait. L’équipe de Mme Clermont a donc dépêché quelqu’un d’attitré aux transports pour aller chercher une bouteille à la Tchèque.

Martin Chevalier / JdeM
Martin Chevalier / JdeM
Pas de surprise dans le choix du chouchou

Comme elle est là des années – même durant l’année de la COVID –, Sophie Clermont est devenue un visage connu et reconnu parmi les athlètes. «Oh, tu es encore là!» lui lancent certains, parfois, ce qui lui fait chaud au cœur. «Ils sont heureux de voir un visage familier», note-t-elle.

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Certaines joueuses ont particulièrement marqué la responsable du service au fil des ans, comme la Tchèque Petra Kvitova, championne en 2012. Il faut dire que si des fois, ce sont des membres de l’entourage des joueuses qui formulent leur demande, les joueuses prennent généralement le temps de les faire elles-mêmes. «Après sa victoire, elle m’avait donné son bouquet, se souvient-elle. Elle était réservée, mais très sympathique. Elle prenait le temps de venir discuter.»

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Mais son favori, c’est Rafael Nadal, ce qui n’étonnera personne parmi ses amis, nous dit-elle. L’Espagnol a toujours eu la réputation d’être un homme poli et courtois. Mme Clermont peut elle aussi en témoigner.

Martin Chevalier / JdeM
Martin Chevalier / JdeM

«Son équipe aussi était super sympathique. Ils nous reconnaissaient. Quand on a su qu’il [Nadal] ne venait pas à Montréal, l’an dernier, on a eu le cœur brisé. On savait que ç’aurait été sa dernière fois», souligne-t-elle au sujet du jeune retraité.

Les pantalons de son entraîneur et longues heures au téléphone

Sophie Clermont touchait du bois au moment de s’entretenir avec Le Journal, tout juste avant le début du tournoi. Personne n’avait encore perdu sa valise. Parce que oui, ce désagrément arrive souvent aux joueurs de tennis. «Au moins une fois par année, généralement», évoque-t-elle. Elle nous a confirmé lundi que personne n'avait eu cette malchance, cette fois. 

Une année, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova était arrivée avant ses valises. «Elle était assez coquette, mais pendant deux jours, elle a dû se promener avec les pantalons en coton ouaté et les t-shirts de son entraîneur!» se remémore-t-elle.

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AFP
AFP

Les vêtements, c’est une chose, mais l’autre enjeu, ce sont les cordages des raquettes, spécifiques aux besoins des joueuses et qu’elles transportent généralement avec elles.

Parfois, ils arrivent aussi par livraison, et ils restent coincés aux douanes. À ce moment, les bénévoles se relaient au téléphone en attendant de parler à un préposé, parce qu’on le sait bien: on peut être mis en attente pendant plusieurs heures dans ce type de situation.

Katy Perry, The Weeknd et le Bota Bota 

Et qu’est-ce qui avait la cote, dans les derniers jours à Montréal? Sophie Clermont avait en sa possession une longue liste de joueuses qui désiraient assister au spectacle de Katy Perry, mercredi dernier au Centre Bell.

Et comme Mirra Andreeva, plusieurs voulaient être au concert de The Weeknd au parc Jean-Drapeau et à Osheaga aussi, même si ça tombait durant le second week-end du tournoi, cette année.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONT
MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONT

Sinon, on le disait plus haut: les joueuses ont accès au spa Bota Bota, et plusieurs avaient apprécié l’expérience il y a deux ans. Le Cirque du Soleil est aussi devenu un incontournable au fil des ans.

Et il y a les restaurants, bien sûr. À une époque, Mme Clermont et son équipe s’occupaient davantage des réservations, mais la possibilité de les faire en ligne a changé la donne. Quoique... «Parfois, elles viennent me voir parce qu’il n’y a plus de table de disponible. Quand j’appelle au restaurant et que je leur explique qu’une joueuse cherche une place, souvent, ça fonctionne!»

Chez les hommes, c'est le golf!

Chez les hommes, l’activité qui a plus la cote, c’est le golf. Le tournoi détient une entente avec le Golf Exécutif Montréal, à l’île des Sœurs. Le Norvégien Casper Ruud «est un golfeur invétéré», rappelle Mme Clermont. Vérification faite, il a un handicap de 3 ou 4. «Dès qu’il avait un moment de libre, il allait jouer avec son entraîneur», raconte-t-elle.

Le golf est moins populaire chez les femmes – au moment de l’entrevue, Sophie Clermont n’avait reçu aucune demande –, mais ce l’est chez leurs entraîneurs. Mais en général, les hommes sortent un peu plus que les femmes. «Ou du moins, ils viennent plus me voir!»

 

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