Il y aura un septième et ultime match de la Série mondiale entre les Blue Jays et les Dodgers!

Benoît Rioux
TORONTO | Quand on y pense, comment cette Série mondiale entre les Blue Jays de Toronto et les Dodgers de Los Angeles, qui se hissera parmi les classiques de l’histoire du baseball, pouvait-elle se terminer autrement que par un septième et ultime match?
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Dans une fin de rencontre complètement folle, où deux joueurs des Blue Jays étaient en position de marquer en fin de neuvième manche avant un curieux double jeu, les Dodgers l’ont emporté par le pointage de 3 à 1.
Un peu plus tôt, c’est un double automatique qui avait été alloué à Addison Barger quand la balle s’était étrangement logée sous la clôture du champ centre.
«Je suis ici depuis longtemps et je n’ai jamais vu une balle se loger sous la clôture comme ça, a commenté le gérant John Schneider, au terme du match. C’est une malchance, mais ultimement, on se retrouvait avec des coureurs au deuxième et troisième coussins, aucun retrait, et on n’a pas fait le travail.»
Autrement, c’est aussi le lanceur japonais Yoshinobu Yamamoto qui a forcé la tenue d’une rencontre décisive, hier, à Toronto.
Ce soir, toujours au Rogers Centre, la formation de Los Angeles tentera d’obtenir un deuxième championnat consécutif, un neuvième dans l’histoire de l’organisation.
Les Blue Jays et leurs partisans d’un bout à l’autre du Canada s’accrochent pour leur part à l’espoir de voir le club torontois décrocher un premier titre en 32 ans, soit depuis les conquêtes successives de 1992 et 1993.
Le meilleur Japonais?
Yamamoto est celui qui a pour le moins retardé un tel dénouement, ayant une fois de plus bien fait face aux frappeurs des Blue Jays dans le sixième match de la grande finale.
Si les Dodgers devaient une fois de plus être couronnés, c’est peut-être ce Japonais, avec deux victoires en autant de départs, et non pas Shohei Ohtani qui pourrait obtenir le titre de joueur par excellence de la Série mondiale.
Yamamoto n’a alloué qu’un seul point en six manches de travail.
Encouragé par la foule, le partant des Blue Jays Kevin Gausman avait également entamé la joute en lion en retirant sur des prises, dans l’ordre, Ohtani, Will Smith et Freddie Freeman.
Un mot pour Kevin? Continue comme ça.
Gausman a finalement totalisé huit retraits au bâton durant sa sortie de six manches, au cours desquelles il a permis trois points. Deux d’entre eux ont été inscrits à la suite d’un simple opportun de Mookie Betts, après deux retraits, en début de troisième.
Les plus beaux compliments doivent revenir à Yamamoto, impérial. Il a par ailleurs été bien appuyé par ses releveurs, soit son compatriote Roki Sasaki, mais surtout Tyler Glasnow, habituellement un partant, qui est venu clore le match.
«C’était une question de vie ou de mort, a justifié le gérant Dave Roberts, à propos de l’utilisation de Glasnow. Tu dois tout laisser à ce moment-là et ensuite ramasser les morceaux. Roki n’était pas à point et j’ai voulu miser sur Glasnow.».
Une avance de trois points, après trois manches, c’est tout ce dont les Dodgers avaient besoin et... un peu d’aide de la clôture du champ centre.
Le plus vieux au monticule
Chez les Blue Jays, il a déjà été annoncé que le vétéran Max Scherzer, 41 ans, serait le lanceur partant pour le septième match. L’artilleur pourrait d’ailleurs en être à son dernier match en carrière. Il ne serait pas étonnant de voir Trey Yesavage, qui est 19 ans plus jeune, s’amener comme releveur à un moment ou à un autre dans la rencontre.
Ohtani devrait obtenir un départ de quelques manches pour les Dodgers.
La bonne nouvelle chez les Blue Jays : Yamamoto ne sera pas disponible pour le septième match, samedi soir, même pour une manche comme releveur. À moins que...
Durant le match de 18 manches, lundi à Los Angeles, Yamamoto avait été aperçu en train de s’échauffer, en 17e manche, dans l’enclos des releveurs des Dodgers. Deux jours seulement après un match complet de neuf manches, l’artilleur nippon était effectivement prêt à fouler le monticule, en cas de besoin, pour appuyer son équipe.