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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

À quoi s’attendre de l’enquête publique ordonnée sur les collisions mortelles impliquant des poids lourds?

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-10-10T15:21:07Z
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L’appel du coroner en chef du Québec, qui a ordonné vendredi la tenue d’une enquête publique sur les collisions mortelles impliquant des poids lourds, est salué par Me Gilles LeVasseur, professeur de gestion et de droit à l’Université d’Ottawa.

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«C’est absolument nécessaire. [...] on a trop d’événements qui amènent des décès. On n’a pas souvent mis en application les règlements. Puis les règlements, aujourd’hui, dans les poids lourds, ne sont pas adaptés à la réalité de la société. Donc, dans ses recommandations, on doit absolument voir cette évolution-là vers le changement en 2025, parce que c’est une nécessité», a-t-il commenté en entrevue à l’émission de Mario Dumont sur les ondes de LCN et TVA.

Selon lui, il est primordial de bien établir les conditions pour les camions qui circulent sur les autoroutes.

«Il y a toujours des moments où vous ne pouvez pas avancer et où c’est toujours compliqué d’essayer de changer de voie. Il faut avoir des règles et c’est là où le coroner doit faire ses recommandations», clame Me LeVasseur.

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Le mandat de l’enquête publique doit être large et s’intéresser aux nouvelles technologies d’avertisseurs, au comportement des camionneurs, à leur formation, ainsi qu’à l’absence de contrôleurs routiers, estime l’avocat et professeur.

Tous ces éléments sont rattachés aux différents événements mortels survenus au cours des derniers mois, argumente-t-il.

«Il y a une chose qui est importante d’ajouter dans la recommandation que le coroner doit faire: c’est de rendre imputables, personnellement, les propriétaires, le conseil d’administration ou les dirigeants [des entreprises de camionnage] quand ils n’ont pas fait leurs devoirs de diligence raisonnable, c’est-à-dire d’être certains que [leurs] camionneurs ont suivi les cours pour être capables de bien conduire le camion», explique-t-il.

Celui-ci souhaite aussi que le gouvernement fédéral intervienne puisque les réglementations provinciales sont parfois contradictoires.

«Il faut qu’il soit capable d’avoir en place des mécanismes de contrôle et de suivi, donc d’avoir des gens qui sont sur les autoroutes, qui vont être proches des frontières pour être capables de poser la question: “Avez-vous suivi vos cours? Avez-vous les permis? Avez-vous l’expérience? Êtes-vous capable de faire ce travail?” Ce n’est pas juste de prendre un individu et de lui dire: “Voici ton permis et pars avec le camion.”», soutient Me Gilles LeVasseur.

«Et ça ne doit pas attendre trois ans. [C’est] très simple, c’est un règlement qu’on adopte. On met en place des systèmes, on est capable d’aller chercher les employés pour faire le contrôle», martèle l’avocat.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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