À 45 ans, Michaël Girard décroche le rôle de ses rêves!

Chanteur, comédien, artiste peintre et papa, Michaël Girard s'apprête à endosser le rôle du charismatique, mais impitoyable avocat Billy Flynn dans la comédie musicale Chicago. Une nouvelle étape excitante dans la carrière de l’artiste, qui est heureux d’avoir décroché le rôle dont il rêvait depuis des années!

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Michaël, comment as-tu décroché le rôle de l’avocat Billy Flynn dans la comédie musicale Chicago?

Par audition. Lorsque mon amie, la chorégraphe Maud Saint-Germain, m’a dit qu’il y avait des auditions pour Chicago, j’ai hésité un petit moment avant de soumettre ma candidature. En 25 ans de métier, il m’est arrivé de me joindre à des projets existants, mais jamais je n’avais décroché de rôle dans une comédie musicale dès les premières auditions.

Détestes-tu les auditions?

Détester est un bien grand mot, mais ce n’est définitivement pas un processus agréable. Notre-Dame de Paris, Les Misérables, Don Juan... je me suis souvent rendu hyper loin dans les auditions de comédie musicale, passant à un cheveu de décrocher le rôle. De peur de vivre une autre déception, j’ai décidé d’aborder celle de Chicago avec une autre mentalité.

Que veux-tu dire?

Parfois, quand on veut trop un rôle, la nervosité prend le dessus. Je me suis hyper bien préparé, avec comme seul et unique objectif d’être fier de moi, en essayant le plus possible de ne pas penser à la suite. Je dois vous avouer que c’est difficile, parce que c’est un réflexe totalement humain que de se projeter dans le futur. Mais j’ai tenté de rester dans le moment présent. C’est donc avec un certain détachement que j’ai proposé ma version de Billy Flynn.

Et ça a visiblement fonctionné!

L’équipe américaine qui supervise les adaptations de la comédie musicale Chicago à travers le monde ne connaissait absolument rien de mon parcours, n’était aucunement au courant de ce que j’avais accompli avant. Mais lors de l’audition, ils ont aimé ma proposition de Billy Flynn, ce qui fait chaud au cœur!

(Michaël ajoute, avec émotion)

J'ai célébré mon 45^e anniversaire de naissance cette année et ce rôle-là arrive à un bon moment dans ma vie, alors que j’ai assez d’expérience, de confiance et de prestance pour camper un homme charismatique et manipulateur, comme l’avocat de la comédie musicale Chicago. Billy Flynn est vraiment le personnage que je rêve de jouer depuis des années!

Pourquoi donc?

Jusqu’à présent, tous les rôles que j’ai campés étaient majoritairement chantés, avec peu de dialogue. Dans Chicago, c’est le contraire, c’est-à-dire que mon personnage parle plus qu’il ne chante. C’est donc un beau défi pour moi. En plus, c’est la première fois que je me glisse dans la peau d’un méchant, un casting à l’opposé de ma personnalité. Je vais vraiment avoir du fun à défendre ce rôle-là!

Tes fils évoluent tous les deux dans le domaine artistique. Te tiens-tu au courant de ce qu’ils font?

Bien sûr, comme n’importe quel papa fier de ses garçons. Mes fils, Tom-Éliot et Sam-Éloi, ont débuté leur carrière alors qu’ils étaient enfants. Au départ, ma blonde et moi, on les aidait à préparer leurs auditions, on leur faisait répéter leur texte, on les accompagnait sur les plateaux de tournage. Aujourd’hui, ils sont partis de la maison, ils gèrent eux-mêmes leur carrière, mais nous aimons suivre leurs différents projets.

Es-tu capable de regarder ce qu’ils font avec un certain détachement?

Pas vraiment! (rires) Quand je regarde une série dans laquelle joue l’un de mes fils, j’arrive à embarquer dans l’histoire, mais il y a toujours une petite partie de moi qui analyse le jeu, le personnage, etc. Même chose pour ma blonde, Hélène, qui est productrice dans le milieu télévisuel. L’œil critique n’est jamais bien loin.

(Avec un brin de fierté, le père de famille ajoute)

Parmi tous les projets de mes gars, celui qui m’a le plus touché, c’est la série Les bracelets rouges. Laissez-moi vous dire que mon cœur de papa était pas mal fier de voir ses fils jouer des frères à l’écran. Par contre, suivre leur carrière peut être parfois stressant. Tom-Éliot a participé à Big Brother Célébrités cette saison et c’est fou à quel point je me sentais impuissant de le regarder évoluer dans une téléréalité, sans pouvoir lui parler.

Il faut dire que vous avez vécu un drame en même temps: la perte de ton beau-père...

C’est vrai. Malgré ses 90 ans, mon beau-père se portait relativement bien. Suite à un incident, il s’est retrouvé à l’hôpital. Tout s’est enchaîné hyper rapidement, et il a bénéficié de l’aide médicale à mourir. Tom-Éliot venait tout juste de sortir de Big Brother Célébrités, il a donc pu parler avec son grand-père via Skype.

Ç'a dû être un moment émouvant!

Oui, triste et beau à la fois. À travers le départ de mon beau-père, il a fallu placer ma belle-mère en résidence, puisqu’elle est atteinte d’Alzheimer. J’ai vu la famille de ma blonde se serrer les coudes durant cette épreuve, unie comme jamais. C’était exceptionnel à voir. Disons qu’on a vécu un printemps chargé d’émotions!

As-tu débuté les répétitions de la comédie musicale Chicago?

Pas encore, et j’ai vraiment hâte. Dès qu'on m'a confirmé que j'avais le rôle de Billy Flynn, l’automne dernier, je suis allé voir la comédie musicale présentée sur Broadway. Après, j'ai visité les coulisses, j’ai rencontré l'équipe, dont le comédien qui joue mon personnage. Maintenant que ma participation à la comédie musicale a été officiellement annoncée, je vais pouvoir partager des vidéos de mon escapade à New York sur les réseaux sociaux.

Avec tout ça, as-tu toujours le temps de peindre?

J’ai bien l’impression que mes pinceaux vont rester rangés jusqu’à la première de Chicago! J’ai commencé à peindre en 2011, entre deux contrats. C’est ma blonde qui m’a suggéré de plonger dans cet univers, parce que j’ai toujours aimé dessiner. Au départ, je n’avais aucun objectif précis. Je m’installais dans la cuisine ou le salon et je peignais juste pour moi, parce que ça me faisait du bien. Puis, j’ai aménagé mon atelier dans une pièce de la maison. 

Tes tableaux sont magnifiques!

Merci! Dès que je traverse une période plus calme, je reviens à la peinture, question d’assouvir mon besoin de créer. Au départ, je me promenais entre plusieurs styles, mais depuis la pandémie, j'ai trouvé ma signature avec des toiles abstraites de style contemporain. Aujourd’hui, je me considère comme un chanteur et un artiste peintre. Je trouve mon équilibre entre ces deux formes d’art.

Pour plus de détails sur les représentations de la comédie musicale Chicago : https://chicagolacomediemusicale.com/

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