76 municipalités rejettent toujours leurs eaux usées sans traitement au Québec
Agence QMI
76 municipalités au Québec continuent de déverser leurs eaux usées non traitées directement dans les cours d'eau en 2025, par manque de stations d’épuration, occasionnant des rejets dans l’environnement.
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Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) précise que ces localités couvrent moins de 1% de la population du Québec desservie par un réseau d’égout.
Québec indique qu’il s’agit parfois d’un seul secteur d’une municipalité qui n’est pas muni d’un tel système.
Ces localités se trouvent à enfreindre les lois en vigueur.

Québec précise que des avis de non-conformité ont été notifiés à toutes les municipalités non conformes à la fin de l’année 2022.
«Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) assure un suivi serré de la progression des municipalités dans leur projet de mise en fonction de station d’épuration».
Des mesures coercitives prévues par la loi pourraient être utilisées, précise le ministère à TVA Nouvelles.
La mise en place de tels systèmes coûte cher pour de petites municipalités. La capacité de payer des contribuables est limitée.
Une entente a été conclue au cours des dernières années avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM) pour qu’elle accompagne les localités concernées dans leurs démarches de construction de stations d’épuration.

Des projets sont prêts à être réalisés, selon la FQM, sauf que les sommes ne sont pas disponibles dans les programmes présentement.
«Même aux endroits où les équipes d’ingénierie ont trouvé des solutions, puisque d’un endroit à l’autre, ce n’est souvent pas la même solution, bien on a de la difficulté. Les programmes n’ont plus d’argent. À ce moment-là, même si ces endroits-là avaient été mis prioritaires et ils n’ont pas d’argent. On comprend que les autres n'en auront pas non plus», explique le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Jacques Demers.
La FQM espère que la mise à jour économique de l’automne permettra de régler cet enjeu prioritaire pour la protection de l’Environnement.
«Faut pas se cacher nulle part, quand on parle d’environnement, de protection, il faut que ce soit priorisé», ajoute M. Demers.