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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

500$ pour un bâton: «Ça fait toujours mal», déplore la maman de deux hockeyeurs

Daniel, le fil aîné de Maria Fazio, est un adepte des bâton CCM qui se détaillent à 399,99$ avant taxes dans les magasins.
Daniel, le fil aîné de Maria Fazio, est un adepte des bâton CCM qui se détaillent à 399,99$ avant taxes dans les magasins. Photo fournie par Maria Fazio
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-01-26T05:00:00Z
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Au minimum quatre fois par année, la maman de deux hockeyeurs de Montréal passe à la caisse pour acheter un nouveau bâton à son plus vieux. Chaque fois que s’affiche le montant variant entre 460$ et 480$, avec taxes, «ça fait toujours mal», lance-t-elle.

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L’aîné de Maria Fazio a 16 ans, et il est défenseur au niveau double lettre. Daniel est un adepte des bâtons CCM, qui se détaillent 399,99$ en magasin.

«Il choisit toujours autour de ce prix-là, parce que c’est plus léger, explique Mme Fazio. Le “flex” [une mesure qui indique la rigidité lorsque qu’une force est appliquée sur le bâton], c’est aussi quelque chose qui est important pour lui.»

Maman de hockeyeurs de 12 et 16 ans, Maria Fazio dénonce le prix élevé de certains bâtons de hockey sur le marché.
Maman de hockeyeurs de 12 et 16 ans, Maria Fazio dénonce le prix élevé de certains bâtons de hockey sur le marché. Photo fournie par Maria Fazio

«On a essayé d’autres modèles, mais c’était toujours autour des mêmes prix, note-t-elle. Souvent, il me disait que son tir n’était pas pareil avec un autre bâton.»

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Ils connaissent les tendances

Maria Fazio, qui travaille dans le domaine de la finance, le reconnaît: elle peut se permettre de débourser pareil montant pour un bâton, et même plusieurs fois par année.Ils peuvent en effet casser au bout de quelques mois, voire plus tôt, mais souvent une fois que le mois de garantie est échu, constate-t-elle.

Pour certaines autres pièces d’équipement, Mme Fazio n’opte pas nécessairement pour ce qui se fait de plus coûteux. Mais elle remarque que pour les bâtons, beaucoup de jeunes hockeyeurs, bien au fait des tendances et des nouveautés, reluquent les modèles haut de gamme.

«Souvent, dans une équipe, ils en parlent entre eux, explique-t-elle. Ils vont dire: “Oh regarde, il y a celui-ci qui est sorti, je le veux!” Ou encore, ils veulent un modèle parce qu’ils peuvent faire mettre leur nom dessus.»

«C’est plus le cas pour les bâtons que pour le reste de l’équipement, poursuit Mme Fazio. Pour les autres pièces, c’est plus une question de confort. Mais pour les bâtons, ils disent: “Je veux le tester, il a l’air super!”»

«Ce n’est pas juste»

Maria Fazio n’est pas surprise que les détaillants empochent un profit de quelque 200$ sur les bâtons, comme Le Journal vous l’expliquait ici. À cela s’ajoute celui encaissé par le fabricant. Les bâtons CCM, par exemple, sont conçus et développés ici, mais fabriqués en Chine.

Mais elle estime que «ce n’est pas juste, si on veut que le hockey soit accessible à tous». «Déjà qu’avec tout le reste de l’équipement, avec les frais d’inscription, les tournois, ce n’est pas accessible, alors que ça devrait l’être», déplore-t-elle.

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