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Culture

25 ans d’amour et 20 ans de mariage pour Charles Lafortune et Sophie Prégent

Charles Lafortune sera à la barre de la nouvelle saison de «La Voix», à l’hiver 2026, à TVA et TVA+.

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Samuel Pradier

2025-07-25T10:00:00Z
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Charles Lafortune est entré dans le cœur des Québécois il y a de cela plusieurs décennies. Et même si on le voit moins en ondes actuellement, il reste l'une des personnalités chouchous du public. Il a récemment célébré ses 25 ans d’amour avec Sophie Prégent, et le couple commémorera, le 1er octobre prochain, ses 20 ans de mariage. À l'occasion de notre populaire chronique 7 vérités, Charles nous a fait quelques belles confidences.

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Je rêvais d’être pilote de ligne

J’étais un enfant très rêveur et mon premier rêve était de piloter des avions. J'étais en retard à l'école, j'étais lunatique, et j’étais souvent dans mes rêves, c’est peut-être pour ça que je produis maintenant de la fiction. À ce jour, je ne sais toujours pas pourquoi je voulais faire ce métier-là, peut-être à cause de l’uniforme. Les avions me fascinaient à cette époque. Plus tard, j’ai sauté en parachute. Je l'ai fait une fois, et c'est beau, c’est fait. Je ne suis pas sûr que j'aurais vécu toute ma vie dans les airs. En plus, je pense que la première fois que j’ai pris l’avion, j’avais 14 ans, donc quand je rêvais de ça, je n’avais encore jamais volé. Mais je me souviens que j’avais beaucoup aimé la sensation du décollage, je trouvais ça magique. Il y a des gens qui ont peur de l'avion, moi pas du tout. J'aime l'avion, je n'ai aucun problème avec ça. À l’époque, il y avait un côté magique; j’avais l’impression que c’était comme une téléportation dans un autre pays. Ça me fascinait complètement.

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Collection personnelle
Collection personnelle

J’ai eu une puberté tardive

Je me rends compte que j’étais probablement normal, mais je pensais que j’étais en retard par rapport à mes amis. Dans mon équipe de hockey ou dans mon cercle d'amis, certains avaient déjà de la barbe à 14 ans, mais ce n’était pas du tout mon cas. Ça m'inquiétait beaucoup, et j’avais hâte que mes premiers poils apparaissent. Aujourd’hui, je trouve tout ça un peu ridicule, mais à l’époque, c’était très important pour moi que ma voix mue. Mais quand c’est parti, c’est parti pour vrai. Je mesure maintenant 6 pi 3 po et je pèse 230 lb, je n’ai plus trop de problèmes au niveau de l'affirmation de ma masculinité. En même temps, j’ai toujours été un grand sensible, et m’affirmer a pris du temps. C’est l’impro, vers 14 ou 15 ans, qui m’a permis de m’affirmer, grâce au regard que les gens — et surtout les filles — portaient sur moi.

J’ai été emballeur chez IGA

Mon premier emploi a été au IGA de la Famille Girard, à Bois-des-Filion. Ils possèdent encore des supermarchés sur la rive nord. On emballait encore dans des sacs de papier brun à cette époque, et non de plastique. Je me souviens qu’on avait eu un atelier durant lequel on avait appris à faire un sac vraiment carré, bien balancé et juste assez lourd. C’est ce qui fait que, encore aujourd'hui, ma blonde déteste qu'on fasse l'épicerie ensemble. J’emballe encore exactement comme il faut, avec les œufs et le pain sur le dessus, les deux boîtes de céréales ou n'importe quelle boîte de côté pour faire un beau carré, et une cage dans le milieu. Je ne me rappelle plus exactement de tout, mais j’ai le souvenir d’une caissière qui était vraiment belle, ça n’avait même pas d'allure. Tout le monde voulait emballer à sa caisse. Puis, le jour de ma fête de 16 ans, le chef emballeur m’avait dit qu’il n’y avait pas grand-chose à faire et il m’avait envoyé nettoyer le conteneur en arrière. C’était vraiment dégueulasse. C’était le jour de ma fête et j’étais en train de remettre des tomates pourries dans le conteneur, avec des vers partout, à l'aide d'une pelle... Mais dans l’ensemble, j’ai vraiment beaucoup aimé cet emploi.

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La spiritualité et la religion sont des choses différentes

Ma famille était croyante et je suis allé à l'église jusqu'à 12 ou 13 ans. À un moment donné, ma mère nous a dit qu’on n’était plus obligés d’y aller, et ça s’est arrêté là. Elle a continué d'y aller seule. Ensuite, il y a eu l’affaire du temple solaire, et ma mère a eu une épiphanie. Elle a réalisé que tout ça n’était qu’une mascarade. Un jour, elle est venue me voir et elle m’a dit qu’elle avait un gros doute sur la religion, mais qu’elle ne pouvait pas en parler à mon père, parce qu'il lui dirait qu’elle avait tort. Son rationnel lui a fait comprendre que tout ça n’avait pas d’allure. L’ironie, c’est que ma mère a voulu entrer dans les ordres quand elle était plus jeune. Aujourd’hui, je crois quand même à toutes les valeurs d’entraide, d’amour de son prochain, et de ne pas faire aux autres ce qu'on ne veut pas se faire faire, mais il faut savoir distinguer la religion, qui est une forme de pouvoir, de la croyance, qui est plutôt de la spiritualité.

Eric Myre / TVA Publications
Eric Myre / TVA Publications

25 ans d’amour et 20 ans de mariage

Sophie et moi, on est ensemble depuis le mois de juin 2000, ça vient tout juste de faire 25 ans. Ça fait 20 ans qu’on est officiellement marié. On s’était mariés en 2005 pour adopter, mais on ne l'a finalement pas fait. Pour traverser les années, il faut beaucoup de dialogue. Comme tout le monde, on a eu nos moments difficiles, on a vécu toutes sortes de choses. On est allés en thérapie, et on a toujours investi dans notre relation. On s’est toujours parlé, on a toujours essayé de se comprendre, même quand on était sur le bord d’exploser pour toutes sortes de raisons. On a réussi à passer par-dessus ces moments-là, et on a conservé ce qui était précieux. Parfois, dans un couple, il y a des concessions à faire par rapport à l’autre. On tombe en amour avec les papillons, mais ensuite, on s’aime malgré nos défauts. Tomber en amour, c’est facile; rester ensemble, c’est plus difficile. Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir réussi ça. C’est une fierté d’avoir réussi son couple, et même si je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, tout va bien jusqu'ici.

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J’ai réalisé que je n’aurais pas de descendance directe

On se demande parfois quand on devient vraiment adulte. Ça vient avec les responsabilités, le travail, l'ambition, l’hypothèque, etc. Mais quand tu connais la paternité, c’est tout un choc de responsabilités. J’ai l’impression d’être réellement devenu adulte à ce moment-là. Pour nous, avec la condition de Mathis, c’était comme en double. Je me souviens avoir recommencé à fumer en cachette quand il est né. Ma personne est tombée au second plan, mon ego et tout ce genre de choses sont devenus beaucoup moins importants. Au début, j'étais aussi fasciné qu'un être ait mes traits et me ressemble. Étrangement, j’ai aussi réalisé, quand Mathis avait 14 ou 15 ans, que ma paternité s’arrêtait là. Que je n'aurais pas de descendance directe. Je suis très heureux d'avoir eu mon garçon, avec tous les défis qu'il a, mais je me suis aperçu que, dans l’arbre généalogique que mes parents ont fait faire, ma branche s'arrêtera à mon fils. La paternité a été une vraie prise de conscience pour moi et a changé beaucoup de choses.

J’ai découvert l’Égypte au secondaire

Du printemps du secondaire 4 à secondaire 5, on a ramassé de l’argent à l’école pour pouvoir faire un voyage en Égypte. C’est un voyage qui a été très marquant pour moi. J'étais adolescent et je me suis ramassé à Assouan, à visiter les pyramides de Khéops, Khephren et Mykérinos, le Sphynx... On était arrivés tard le soir. Je vais toujours me souvenir de l’hôtel, le Siag Pyramids Hotel, qui était situé tout juste derrière les pyramides. Aux fenêtres, il y avait de grosses tentures en velours, très épaisses, pour ne pas laisser passer la lumière. Je me souviens de m’être réveillé, d'avoir ouvert les rideaux, et d'avoir eu l’impression que je regardais une image en 3D qui n’était pas vraie. C’était tellement irréel, parce que j’avais été marqué par les histoires de Tintin, des films sur les pyramides... Je me trouvais chanceux de débarquer de l’avion, de sentir le sable dans l’air, la chaleur... C’était vraiment un voyage magnifique, qui a été très marquant pour un gars du secondaire. J’en parle et je suis encore ébloui.

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