20 ans après le scandale Nordbourg: sommes-nous à l’abri d’une fraude financière d’une telle ampleur?
Mina Collin
20 ans plus tard, avec les avancées technologiques de notre époque, le consultant en cybersécurité Jacques Sauvé confirme qu’une fraude comme celle de Norbourg est «très possible».
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Le 25 août 2005, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ainsi que l’Autorité des marchés financiers (AMF) menaient une vaste perquisition dans les bureaux de Norbourg, une firme de gestion de fonds de placement québécoise pour faire éclater ce qui est considéré comme la plus grande fraude financière de l’histoire du Québec.
130 millions de dollars ont été détournés par Vincent Lacroix, qui était à la tête de Norbourg, et ses complices au détriment de 9200 investisseurs.
Selon Jacques Sauvé, de telles fraudes sont encore possibles puisque les arnaqueurs ont accès à une panoplie d’outils sur les réseaux sociaux qui les aident dans leurs desseins.
«Ils ont beaucoup plus de moyens de communication avec les gens et c'est beaucoup plus facile les rejoindre sur toutes sortes de plateformes et les gens croient trop souvent ce qu'ils lisent... On croit n'importe quoi sans vérifier», a expliqué M. Sauvé en entrevue à l'émission À vos affaires lundi.
Personne n’est à l’abri
L’an dernier, 310 millions de dollars de pertes ont été générés par la fraude au pays. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg puisque 90 à 95% des gens n’osent pas nécessairement dénoncer lorsqu’ils sont victimes de fraudes, entre autres, par gêne ou par peur.
«Il y peut-être une grosse portion de ces gens-là aussi qui disent : "ça va faire quoi? On sait que les autorités, les forces policières, toutes ces autorités-là n'ont pas les ressources pour investiguer chaque incident"», a-t-il énoncé.
La fraude la plus répandue actuellement est celle reliée aux cryptomonnaies. Des pseudoplateformes offrent des services d’investissements qui n’ont aucune accréditation et qui font miroiter des rendements «exceptionnels».
«La règle numéro un, c'est arrêter de tout croire à ce qui circule sur les médias sociaux et sur les réseaux», a conseillé le consultant en cybersécurité.
Voyez l'entrevue intégrale de Jacques Sauvé ci-dessus