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L'article provient de Le Journal de Montréal
Cuisine

12 trucs concrets pour manger slow

Photo Avril Franco
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Nadine Descheneaux

2023-10-15T04:05:00Z
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Le principe de ralentir notre cadence est alléchant. Mais pas si évident ! On est conditionné à faire, à aller vite et à enchaîner les « il faut » plutôt que de suivre nos « J’ai envie de... ».

Madelaine Arcand, coauteure du livre À GO, on mange slow, est claire : l’automne, c’est la meilleure saison pour entamer le processus. Elle suggère d’écrire ou de faire du journaling (collage) et de trouver des réponses à différentes questions :

  • Pourquoi veux-je aller si vite ?
  • Qu’est-ce qui se cache derrière notre automatisme à vivre tout à vive allure ?
  • Quelles activités fait-on plus « lentement » ?
  • Lesquelles fait-on qu’en surface en n’étant pas vraiment présent ? Comment voudrais-je me sentir le matin ?
  • Comment pourrais-je être plus présente ?

Ensuite, des pistes de changements – petites au début – se dévoileront. Et on pourra adopter celles qui nous conviennent le mieux.

Photo Avril Franco
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• À lire aussi: Ralentir et apprécier la vie et la bonne bouffe avec « À GO, on mange slow »

L'esprit hygge en et autour de la cuisine

« Dans les pays scandinaves, le hygge est partout ! C’est tellement doux pour les yeux. On le “sent” partout dans la façon dont les gens s’habillent, dans les boutiques, dans les grands restaurants comme les petites boulangeries. Il y a des couvertures chaleureuses dans les restaurants, par exemple. Ils ont le goût du “comfy” », explique Madeleine Arcand, un soupçon d’émerveillement dans la voix. Voici des idées très hygges pour installer une ambiance très très cocooning chez vous.

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  • Miser sur les couleurs naturelles, douces.
  • Faire un feu et écouter le crépitement.
  • Mettre une musique feutrée.
  • Faire de grandes tablées... même si les chaises sont dépareillées !
  • Mettre une nappe et des serviettes de table en tissu.
  • Tamiser les lumières et miser sur l’omniprésence de bougies.
  • Avoir plusieurs couvertures – préférablement si elles sont empreintes de souvenirs comme la doudou de votre grand-maman.
  • Mettre des vêtements confortables en matière douce. C’est le temps de sortir vos bas de laine !
Manger slow au bureau
Au travail, on évite de manger devant son écran, sur le pilote automatique. On fait une « coupure » et on se crée un moment agréable. « On sort manger sur un banc de parc, on décolle de l’écran, on invite des collègues, on en profite pour avoir des discussions, pour connecter ! » indique l’autrice. On peut aussi se choisir un beau plat, apporter un napperon en tissu, de vrais ustensiles, etc.

Avril Franco
Avril Franco

12 trucs concrets pour manger slow

Plus de présence partout

Manger slow ce n’est pas juste en mangeant. C’est être plus présent dans différents gestes qui nous mènent jusque devant une assiette. On doit être plus présent quand on choisit une recette, quand on fait les courses, lors de la préparation, quand on met la table, quand on reçoit et même quand on range.

D’eux à nous !

Pendant qu’on mange, on peut exprimer sa gratitude en pensant et en « remerciant » tous les acteurs de la chaîne, de l’agriculteur au commis de l’épicerie ! C’est un exercice particulièrement intéressant avec les enfants pour qu’ils comprennent que plusieurs personnes « contribuent » à leurs repas.

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La ronde lente des bouchées

Manger n’est pas enfiler des bouchées les unes sur les autres. C’est réapprendre à savourer chacune d’entre elles. Un truc ? On dépose notre fourchette le plus souvent possible. Ces courtes pauses nous aident à ralentir la cadence.

Savoir regarder son assiette

Le contenant est aussi important ! Une jolie assiette que l’on monte avec soins ajoute une valeur à notre moment. Le geste d’agencer les aliments ou de choisir la vaisselle héritée d’une vieille tante contribue à être moins dans la vitesse et plus dans la présence. On sera plus tenté de l’admirer avant même de s’y attaquer. Et ce, que ce soit pour le souper, le déjeuner ou même notre lunch ! Eh oui, on peut transvider le contenu de notre plat sur une assiette qu’on laisse au travail !

Plein feux sur nos sens

On mange avec nos yeux, nos oreilles et notre nez ! On sent les parfums qui se dégagent d’un mijoté, on entend le crépitement des aliments dans une poêle, on observe les couleurs des différents aliments, on remarque des textures étonnantes et on goûte des saveurs audacieuses. On dit tout haut toutes nos observations sensorielles. Cette technique permet d’en être plus conscients... et d’être plus présents !

De plus, les souvenirs olfactifs sont apaisants et rassurants. Pensez à l’odeur d’un pain qui cuit, de biscuits qui sortent du four, de soupe qui mijote, etc.

Reconnecter avec ses vrais besoins

Savoir reconnaître ses envies et ses besoins, c’est se recentrer sur soi. Du coup, on est plus présent à ce qui se passe en nous et autour de nous. On prépare nos repas en demandant à chacun ses envies du moment. Ensuite, on essaie d’amalgamer les choix à notre horaire. On prend le temps d’examiner les possibilités d’adapter ou même de changer nos obligations. On évalue ce qui nous ferait vraiment du bien.

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Cuisiner ensemble

Les repas sont souvent expéditifs pour avoir plus de temps ensemble, ensuite. Pourtant, cuisiner ensemble est une activité. Manger ensemble aussi. On ne « perd » pas de temps. On se crée un espace où on peut être présent à l’autre tout en s’activant manuellement, ce qui donne en quelque sorte une pause pour notre cerveau surchauffé .

Se créer un cocon hygge

Pas besoin de redécorer la maison en entier pour y ajouter une touche « hygge ». Certains gestes sont faciles et ont des effets fascinants. On ferme la télé, on tamise les lumières et on multiplie les coussins et couvertures.

À l’épicerie, tranquillement !

Même si on dit faire les « courses », on n’est pas obligé de le faire à ce rythme. On réapprend à apprécier ce moment où on choisit nos aliments. Peut-être qu’on devra revoir l’heure ou le jour auquel on ira arpenter les rayons de l’épicerie. On y va avec les enfants ? On nomme ce qu’on voit par exemple : « Oh ! Tu as vu la belle couleur des tomates ! » On rend le moment agréable et calme.

Rituels et souvenirs de bouffe

C’est souvent autour des tables que se créent les souvenirs qu’on racontera longtemps. On prend plaisir à évoquer un repas partagé qu’on a aimé, à se souvenir d’un plat particulièrement réussi, à se souvenir d’une réunion de famille qui s’est étirée du brunch au souper autour de la table, etc. Ces souvenirs allument le désir de... recommencer et d’en faire des rituels ! On réalise que ce temps est précieux !

Partager pour ralentir

Préparer un repas pour les autres est une façon de prendre soin d’eux et de nous . Certaines recettes du livre sont des idées de cadeaux à offrir : marinades, vin chaud, trempette, chocolat chaud, etc.

Choisir nos produits en pleine conscience

« Consommer moins et manger de façon plus consciente, c’est possible. On privilégie les produits de qualité, de saison et locaux. Dans notre livre, on a choisi de proposer des recettes pesco-végétariennes. Les poissons utilisés ne sont pas les mêmes que dans les recettes originales, car la réalité de la pêche durable n’est pas la même que dans les pays scandinaves », note Madeleine Arcand. S’informer sur les produits que l’on consomme est un pas vers l’avant.

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