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L'article provient de Bureau d'enquête

10 ans d’enquêtes: des reportages essentiels sur l’environnement

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Photo portrait de Annabelle Blais

Annabelle Blais

2023-04-15T04:00:00Z
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Notre Bureau d’enquête a redoublé d’efforts au cours des cinq dernières années pour mener à bien davantage d’enquêtes au sujet de l’environnement.

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Le Québec a encore beaucoup de chemin à faire pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, dirigé par un gouvernement caquiste pour qui la création d’un projet autoroutier comme le troisième lien est un considéré comme « projet vert ».

Le défi principal est de vulgariser des concepts flous ou complexes qui rendent parfois les sujets environnementaux arides.

En créant des palmarès et des outils interactifs sur le Web, nous pouvions ainsi mettre des visages sur les grands pollueurs et aider les lecteurs à s’approprier ces sujets. Entre autres, notre palmarès des pires lacs est, année après année, parmi les plus consultés par nos lecteurs, particulièrement sur le Web. 

Les 100 plus gros pollueurs du Québec

Photo d'archives, TVA Nouvelles
Photo d'archives, TVA Nouvelles

Ce palmarès des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre créé en 2019 permet de comprendre quelles entreprises ont le plus d’impact négatif sur notre bilan environnemental. 

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Avec les années, nous sommes à même d’identifier ceux qui augmentent leur GES au lieu de les réduire, malgré le financement qu’ils ont reçu du Fond vert.

Ce dossier nous a aussi permis de remettre sur le radar la cimenterie McInnis, devenu le plus grand pollueur au Québec. Nous avons ainsi pu révéler que l’entreprise n’avait pas respecté ses promesses vertes faites en 2014 pour convaincre les Québécois d’accepter ce projet polluant. 

Nous avons également découvert que l’entreprise recrachait des poussières collantes chez ses voisins et cachait de l’information au gouvernement. 

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Jean-Louis Fortin, directeur du Bureau d'enquête de Québecor sur QUB radio : 

Nos lacs inquiètent

Photo d'archives, Martin Chevalier
Photo d'archives, Martin Chevalier

Depuis quatre ans, nos reportages sur la santé des lacs ont démontré le manque de financement des groupes qui tentent de sauver leur étendue d’eau et surtout l’absence de suivi du gouvernement concernant les algues bleu vert ou le myriophylle à épi. 

Et pourtant, les Québécois sont nombreux à se préoccuper de la santé de leurs lacs. Non seulement les plantes envahissantes et cyanobactéries détruisent les lacs, mais elles font perdre de la valeur aux résidences qui y ont accès. 

Lors de notre plus récent bilan, l’été dernier, nous avons même constaté que le nombre de lacs dont l’état est jugé préoccupant a atteint un sommet en quatre ans et que les problèmes des algues bleu-vert semblent avoir empiré. 

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Mauvaise qualité de l’air à Québec

Photo d'archives, Jocelyn Malette
Photo d'archives, Jocelyn Malette

Il n’y a pas que l’arsenic dans l’air de Rouyn-Noranda qui soit préoccupant. Les particules fines émises dans l’atmosphère par le bois de chauffage, les industries et le transport sur nos routes sont particulièrement mortelles. 

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas à Montréal que la qualité de l’air est la pire, mais plutôt à Québec. C’est d’ailleurs près d’une école primaire que l’on compte le plus de jours où la qualité de l’air était mauvaise en raison des particules, a récemment révélé notre Bureau d’enquête.

La santé publique de la Capitale-Nationale a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme et craint qu’un éventuel troisième lien ne vienne empirer la situation en basse-ville. 

Le mirage vert de l’échangeur Turcot

Photo d'archives, Ben Pelosse
Photo d'archives, Ben Pelosse

Depuis quelques mois, le gouvernement martèle que le Québec sera carboneutre en 2050. Est-ce vraiment possible ?

L’exemple de l’échangeur Turcot démontre à quel point le défi est de taille. L’échangeur est le premier projet routier à s’inscrire dans un programme de carboneutralité du ministère des Transports. Or, nous avons découvert que le constructeur de l’échangeur, le consortium KPH, a compensé ses émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits carbone à un projet controversé de centrale hydroélectrique en Inde qui a entraîné de la déforestation. 

Le Ministère a aussi promis de planter 50 000 arbres. Non seulement ces arbres mettront 100 ans à compenser les GES émis par les travaux sur Turcot, mais un an après avoir été plantés, plusieurs sont déjà morts. Et le Ministère, qui doit pourtant assurer un suivi serré, ignorait combien d’arbres n’avaient pas survécu à leur premier hiver.

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