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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Zachary Richard: 50 ans de carrière en version acoustique

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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2022-10-14T10:04:26Z
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Zachary Richard a offert un véritable tour d’horizon sur ses 50 ans de carrière jeudi soir au Théâtre Outremont, à l’occasion de la première montréalaise de son spectacle «Danser le ciel», dont l’album du même nom est paru au début de l’année 2022. 

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Accompagné de quatre musiciens, le chanteur cajun a revisité certains de ses plus grands succès — dans une facture dépouillée — dont «Au Bord du Lac Bijou», «La ballade de Jean le Batailleur», «Pagayez», ou encore «Cap Enragé». Avant d’interpréter cette dernière, il a notamment tenu à exprimer une petite pensée pour les Madelinots et «les amis de la Floride», ceux qui se trouvent au large du Cap Enragé et qui ont été durement touchés par les derniers ouragans Fiona et Ian.

MARTIN ALARIE / AGENCE QMI
MARTIN ALARIE / AGENCE QMI

Il ne lui aura fallu qu’une seule chanson, «Clif's Zydec», jouée en ouverture de spectacle, pour faire chanter le public. Enchainant rapidement avec «Sweet sweet», une ambiance de fête s’est aussitôt installée. Certaines personnes à l’arrière de la salle ont même échangé quelques pas de danse bien sentis, le temps de la pièce.

Sur scène, le chanteur originaire de la Louisiane avait à sa portée trois guitares, qu’il interchangeait selon la chanson. Les autres musiciens l’accompagnaient à la guitare sèche, au violon, à l’accordéon, à la contrebasse ou à l’harmonica – donnant notamment lieu à un «harmonica battle» entre le chanteur et son guitariste, aussi habile avec l’instrument à bouche. Le percussionniste n’avait pour sa part qu’une caisse de son, tambour, maracas et cymbales à sa disposition, enveloppant le Théâtre d’une chaleur acoustique.

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L’auteur-compositeur-interprète s’est également installé au piano pour «Pleine lune en décembre» et «Danser le ciel», un segment tout simple, mais particulièrement touchant et réussi.

MARTIN ALARIE / AGENCE QMI
MARTIN ALARIE / AGENCE QMI

Le chanteur qui multipliait les histoires d’une chanson à l’autre a notamment plaisanté sur le fait que plusieurs de ses chansons font souvent échos à des catastrophes de toutes sortes : écologique, romantique, poétique, sociologique, politique. «C’est peut-être pour cette raison que mes chansons ne passent pas souvent à la radio», s’est-il demandé. «C’est peut-être pas ça qu’on veut entendre le lundi matin en allant au travail».

Héritage francophone

Pour interpréter «La fille aux oranges», le Louisianais a raconté que dans son village d’enfance, un homme un peu spécial, M. Vincent, avait un répertoire musical francophone vieux du Moyen-Âge. Et c’est ce drôle de personnage, au répertoire musical particulier, qui a finalement influencé le chanteur cajun qui pratique depuis quelques années le tir à l’arc japonais.

MARTIN ALARIE / AGENCE QMI
MARTIN ALARIE / AGENCE QMI

Quand on lui demande comment se porte le français en Louisiane, il répond du tac au tac ceci : «à chaque fois qu’on s’apprête à fermer le cercueil sur le cadavre de la culture, le corps se lève et demande une bière», a-t-il affirmé franchement.

Le chanteur s’est gardé «L’arbre est dans ses feuilles» et «Travailler c’est trop dur» pour la fin. Mais juste avant, son petit-fils, de retour de Paris, est venu le rejoindre sur scène pour l’interprétation en duo de «J’aime La Vie».

La tournée de Zachary Richard se poursuit partout au Québec, avec un arrêt prévu à Ottawa, au Centre des arts, le 10 novembre. Pour toutes les dates : zacharyrichard.com/concerts

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