Wilkens Mathieu triomphe à Shawinigan

SHAWINIGAN | Les protégés d’Eye of the Tiger Management ont connu une bonne soirée au Centre Gervais Auto puisque les boxeurs de la sous-carte l’ont tous emporté.

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Le mi-lourd (172 lb) Wilkens Mathieu (9-0, 6 K.-O.) a obtenu un K.-O. de plus en battant le Polonais Przemyslaw Gorgon (17-13-2, 6 K.-O.) par arrêt de l’arbitre à 38 secondes du 4^e round.

Le Québécois de 19 ans s’est amusé aux dépens de son adversaire qui a beaucoup encaissé et qui a reçu quatre comptes de huit avant que l’officiel Albert Padulo J^r décide que c’en était assez.

Mathieu en était à un premier duel chez les mi-lourds et il a passé le test avec brio et devant une foule qui lui était acquise puisque ses grands-parents résident à Shawinigan.

On peut s’attendre à le revoir en action en août prochain lors d’un gala qui sera présenté chez lui, au Centre Vidéotron.

Guerrero avec aplomb

Déçu de sa performance malgré une victoire au Centre Vidéotron en janvier dernier, le Montréalais Christopher Guerrero (11-0, 6 K.-O.) avait promis de montrer ce dont il était capable.

Il a fait exactement ce qu’il avait promis en l’emportant par arrêt de l’arbitre après seulement 2 min 16 sec du premier round.

L’Américain Kenny Larson (7-2-1, 5 K.-O.) avait déjà un compte de huit assez tôt dans l’engagement et a été sans défense contre un Guerrero qui lui a sauté dessus comme un chien enragé.

Le boxeur de 23 ans voulait montrer ses qualités d’athlète en plus d’être divertissant. Ce fut bref, mais il a livré la marchandise avec aplomb.

Gaumont hué

Alexandre Gaumont (11-0, 7 K.-O.) n’a pas eu une soirée facile. L’annonce de sa victoire, qui semblait beaucoup plus serrée que la décision partagée (78-74, 74-78, 77-75) ne l’indique, a été huée par la foule qui a plutôt applaudi l’Argentin Santiago Fernandez (8-1-1, 4 K.-O.).

Le boxeur de Buckingham a connu un début de combat ardu contre Fernandez qui avait fait le voyage pour autre chose que pour les attractions de Shawinigan.

Gaumont a commencé à reprendre du poil de la bête au troisième round, mais s’est retrouvé en difficulté lors des deux reprises suivantes. Au cinquième round, il a notamment essayé une combinaison de quatre coups au visage alors que sa défense était basse. Puis il a remonté la pente lors des trois derniers engagements où il a eu meilleure mine sans être dominant.

Une leçon d’Orobio

Jhon Orobio (9-0, 8 K.-O.) est l’une des pépites d’Eye of the Tiger et il est facile de comprendre pourquoi. En lever de rideau, le poids léger (135 lb) a donné une véritable leçon de boxe à l’Argentin Alexis Gabriel Camejo (8-3-2, 1 K.-O.) qui a tout encaissé sans vaciller. Juste ça, c’est déjà fort louable. Il aura été en plus le premier adversaire professionnel d’Orobio à avoir tenu le coup pour atteindre la décision qui a été unanime (40-36 pour les trois juges) en faveur d’Orobio.

Et même s’il avait clairement remporté les trois premiers rounds, Orobio, dit El Tigre, a continué de fondre sur sa proie tel le grand félin dont il s’inspire.

Moreno Fendero (6-0, 4 K.-O.) a pour une rare fois disputé un combat au complet. Il faut remonter à son premier combat professionnel pour voir le poids moyen (164 lb) l’emporter par décision. Il avait réalisé des K.-O. à ses quatre sorties suivantes.

Un peu moins explosif qu’à l’habitude, le Français d’origine s’est surtout buté à un bon encaisseur en Rolando Mansilla (19-15-1, 9 K.-O.), un Argentin de 38 ans qui a vu neiger, enfin peut-être pas au sens propre, mais qui n’avait surtout pas l’intention de se coucher. Fendero a tout de même dominé le combat de bout en bout, les juges lui accordant tous les rounds (60-54, 60-54, 60-53).

Unal terrasse Gomez

Le Mauricien d’adoption, Mehmet Unal (10-0, 8 K.-O.), a fait plaisir à ses fans en l’emportant par arrêt de l’arbitre à 2:17 du 4^e round contre l’Américain Rodolfo Gomez J^r (14-8-3, 10 K.-O.).

Unal a rapidement pris l’avantage et a construit sur une base solide avant d’exploser lors de la reprise qui aura été décisive.

Le mi-lourd (178 lb) d’origine turque a commencé à brasser son adversaire dont les genoux ont plié après une solide droite. Gomez est resté debout et a fait non de la tête, comme pour dire que ça ne l’avait pas affecté.

Mais c’était une façade puisqu’il n’arrivait plus à contrer les coups d’Unal qui a fini le travail en le mitraillant.