Washington organise l’aide militaire
Pendant ce temps, les Nations Unies tentent de faire entendre raison au président russe, Vladimir Poutine

AFP
Les États-Unis continuent de « remuer ciel et terre » pour soutenir l’Ukraine, à l’instar d’autres pays occidentaux qui lui ont offert du matériel militaire offensif.
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« L’Ukraine croit clairement qu’elle peut gagner et c’est aussi le cas de tout le monde ici », a soutenu le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, lors d’une rencontre sur la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne.
Cette rencontre organisée par les États-Unis, réunissant des membres de l’OTAN, d’Afrique et d’Asie, visait à accélérer les livraisons d’équipements militaires que l’Ukraine réclame.
« Nous allons continuer à remuer ciel et terre pour pouvoir les satisfaire », a ajouté M. Austin.
Après avoir refusé pendant des semaines l’envoi d’armes offensives à l’Ukraine, l’Allemagne, notamment, a accepté la demande hier.
Pour sa part, le Canada fera bientôt parvenir huit véhicules blindés à l’Ukraine.
Le matériel ne serait pas puisé à même l’inventaire des Forces armées canadiennes, mais serait procuré de l’externe.
Parallèlement, les autorités polonaises et bulgares ont indiqué, hier soir, avoir été averties par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d’interrompre dès aujourd’hui ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant.
Les deux pays se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources.
Frappes russes
Pour le moment, l’armée russe continue de grignoter du terrain dans le Donbass, faisant tomber au passage quelques localités.
« L’ennemi effectue des frappes sur les positions de nos troupes sur toute la longueur de la ligne de front avec mortiers, artillerie et lance-roquettes multiples », a expliqué, hier, le ministère ukrainien de la Défense sur Telegram.
Civils tués
Au moins neuf civils ont péri, hier, dans des bombardements de l’armée russe dans l’est et le sud de l’Ukraine, selon les autorités locales.
Deux missiles russes ont notamment touché la ville de Zaporijjia, faisant au moins un mort.
Cette ville, qui a été le point d’accueil de civils fuyant le siège de Marioupol et d’autres villes bombardées du Donbass, se prépare maintenant à une attaque russe en provenance de la côte, selon le ministère ukrainien de la Défense.

Guterres à Moscou
C’est dans ce contexte que le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, était hier à Moscou, sa première visite dans la capitale russe depuis le début du conflit.
« J’ai proposé la création d’un groupe de contact réunissant la Russie, l’Ukraine et les Nations Unies afin de rechercher les possibilités d’ouverture de couloirs humanitaires », a-t-il dit.

« Nous avons besoin d’urgence » de tels couloirs d’évacuation de civils « réellement sûrs et efficaces », a ajouté M. Guterres.
« Les négociations se poursuivent. [...] J’espère que nous arriverons à un résultat positif », a affirmé le président russe, Vladimir Poutine, à la sortie de sa rencontre avec le chef de l’ONU.
Poutine n’a pas démontré de « sérieux » dans ses intentions de parvenir à une entente avec l’Ukraine, a toutefois réagi le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
– Avec Camille Payant et l’Agence QMI
► Plus de 5,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays, selon le plus récent bilan de l’ONU, qui prévoit qu’ils seront 8,3 millions d’ici la fin de 2022.