Wall Street termine en ordre dispersé
AFP
La Bourse de New York a évolué en ordre dispersé jeudi, la place américaine tentant une reprise après sa nette baisse de la veille, l'indice Dow Jones accusant toutefois le coup face aux résultats mal accueillit par les investisseurs de l'assureur santé UnitedHealthcare.
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Le Dow Jones a reculé de 1,33% tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 0,13%. L'indice Nasdaq a de son côté perdu 0,13%.
La veille, la place américaine avait nettement reculé face aux perspectives moroses du patron de la banque centrale américaine (Fed) quant à l'état de santé de l'économie américaine.
Jerome Powell a jugé mercredi que «les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l'inflation» avec la possibilité que «les effets inflationnistes soient également persistants».
Selon lui, la politique commerciale de Trump place l'institution monétaire américaine face à une situation «compliquée dans laquelle nos deux objectifs (de plein-emploi et d'une inflation à 2%) sont en tension».
«La plupart des investisseurs ont réalisé que les propos de Jerome Powell n'étaient pas différents de ce qu'ils attendaient de lui et qu'il n'y a rien de nouveau, c'est juste que le président de la Fed a énoncé l'évidence et que cela n'a pas été bien perçu», estime auprès de l'AFP Sam Stovall.
Le président des États-Unis Donald Trump s'en est pris de nouveau jeudi au président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qu'il a jugé «trop lent» à baisser les taux d'intérêt de l'institution.
En l'absence de nouvelles prévisions pessimistes, ou de développements concernant les droits de douane, Wall Street peut désormais repartir à la hausse, ajoute M. Stovall.
En début de séance jeudi, seul le Dow Jones restait en nette baisse, lesté par les résultats de UnitedHealth.
L'assureur santé plongeait (-19,15%) après avoir annoncé un abaissement surprise de ses prévisions pour l'exercice en cours, face à une hausse de ses coûts. Au premier trimestre, l'entreprise a fait moins bien qu'attendu par les analystes, avec notamment un bénéfice net par action de 7,20 dollars.
Fait particulier, les 30 titres qui figurent au sein du Dow Jones, le plus vieil indice de Wall Street, sont pondérés en fonction de la valeur de l'action, un paramètre jugé peu pertinent. Avec un prix de plus de 470 dollars l'action, UnitedHealth est en conséquence la valeur avec le poids le plus important sur le Dow Jones.
Côté indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine dernière (-9000), en deçà des attentes.
Les mises en chantier ont grimpé en mars à 1,482 million en rythme annuel contre 1,459 million en février et les demandes de permis de construire, sont elles en baisse par rapport au mois dernier.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,29% vers 10h00 contre 4,28% la veille en clôture.
À l'approche de la fin de semaine pascale, la Bourse de New York sera fermée vendredi, comme la majorité des places mondiales. Dès jeudi, «nous pourrions avoir un volume plus faible» d'échanges, ce qui conduit généralement «à une plus grande volatilité», prévient Sam Stovall.
Ailleurs à la cote, le laboratoire américain Eli Lilly, qui fabrique notamment les traitements anti-obésité Zepbound et Mounjaro, bondissait de 15,14% après avoir dévoilé des résultats encourageants d'essais cliniques pour une nouvelle pilule anti-obésité.
Le loueur de véhicules Hertz s'envolait pour la deuxième séance consécutive (+22,79%) après que le fonds de l'investisseur activiste Bill Ackman a racheté 12,7 millions d'actions du groupe, soit une part d'environ 4% du capital. Selon le média américain CNBC, le fonds est désormais le deuxième plus gros actionnaire du loueur, avec une participation totale d'environ 19%.
Le poids lourd du secteur financier American Express cédait un peu de terrain (-0,41%) après avoir publié des résultats meilleurs qu'attendu au premier trimestre et annoncé maintenir ses prévisions pour l'année 2025, notant toutefois qu'elles restaient «sujettes à l'environnement macroéconomique».