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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

COP26: voyage sur la planète écolo

La COP26 permet de réaliser l’ampleur du défi des changements climatiques

Une foule se pressait mercredi pour entendre l’envoyé spécial du président américain sur le climat, John Kerry, dans le kiosque des Émirats arabes unis.
Une foule se pressait mercredi pour entendre l’envoyé spécial du président américain sur le climat, John Kerry, dans le kiosque des Émirats arabes unis. Photo Patrick Bellerose
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2021-11-04T01:17:08Z
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GLASGOW, Écosse | Déambuler parmi les kiosques des pays à la COP26 permet de prendre conscience de la complexité de coordonner la lutte aux changements climatiques, même si le tout a parfois des airs de foire commerciale. 

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À Glasgow, les pays se font compétition pour les meilleurs pieds carrés dans la salle des pavillons. Une sorte d’Expo 67 de la planète écolo. 

Parmi les kiosques les plus convoités, les Émirats arabes unis avaient réussi mercredi à attirer l’ex-secrétaire d’État américain (et actuel envoyé spécial du président pour le climat), John Kerry, et le fondateur de Microsoft, Bill Gates, venus parler d’innovation dans la lutte aux changements climatiques. 

Contraste frappant

Au moment de quitter la scène, John Kerry a croisé une délégation de peuples autochtones d’Amérique du Sud, coiffés de plumes traditionnelles. Le contraste avec l’émissaire de la puissante nation américaine, entouré de ses gardes du corps, était frappant. 

Quelques pas plus loin, le Danemark, un important producteur pétrolier, vantait sa stratégie pour sortir du carbone en misant sur l’économie d’énergie par les citoyens du royaume. 

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Même l’Arabie saoudite offrait des panels sur les méthodes pour capter le carbone ou promouvoir l’hydrogène. 

Une ONG largement financée par le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, présentait un peu plus loin son projet de satellite capable de détecter les émanations de méthane.

Voir ce qui se passe dans le monde

Au-delà des négociations sur les cibles nationales de réduction des gaz à effet de serre, ces conférences permettent «de voir tout ce qui se passe en matière de lutte aux changements climatiques au niveau mondial», souligne le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, croisé au hasard par Le Journal

Pas de solution unique

Les changements climatiques sont un problème complexe qui s’exprime différemment dans les diverses régions du monde, dit cet ancien militant écologiste pour Greenpeace et Équiterre. 

Par exemple, certains kiosques réunissent les pays des Balkans, ou de l’Afrique, dont les réalités sont bien différentes de celle du Canada. Dans le pavillon du Maroc, on parle de serres destinées à contrer les effets de la sécheresse et on espère pouvoir partager les trouvailles avec des pays subsahariens. 

«C’est important de comprendre les réalités des uns et des autres. On ne peut pas imposer des solutions mur à mur pour tout le monde», dit Steven Guilbeault. 

«On le voit au Canada, on ne peut pas faire du mur à mur parce que les provinces sont différentes les unes des autres. Alors, ce qui est vrai pour le Canada l’est certainement pour la planète», illustre-t-il.  

AIR HYPOCRITES ? 

C’est la question que posait le Daily Mail cette semaine devant le ballet de quelque 400 jets privés qui ont défilé pour amener le gratin de la planète à la COP26, dont Jeff Bezos et le prince Albert de Monaco.

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