Vous l’avez peut-être aperçu: il jardine chaque jour pour fleurir la rue Beaubien


Alice Fournier
Après 13 ans à verdir bénévolement la rue Beaubien dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal, Claude Perreault cherche à former une «brigade verte» pour assurer sa relève. 24 heures est allé à la rencontre du retraité au pouce vert.
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Au moment de rejoindre Claude Perreault, par un mercredi après-midi du mois de juillet, il constate les dégâts à son retour de vacances. Des plants laissés le long de la ruelle derrière sa maison ont été arrachés.
«Ils ont cru que c’était de l’herbe à poux», soupire l’homme de 76 ans.
Mais pas le temps de s’apitoyer sur son sort: on repart inspecter certaines de ses plantes qui attendent d’être arrosées dans des saillies de trottoir, quelque part entre le boulevard Saint-Michel et l’avenue De Lorimier.
Cosmos, cannas, tournesols, scabieuses (ses préférées): il y en a vraiment pour tous les goûts.
Si certains commerçants de la rue Beaubien s’occupent d’arroser les plans, Claude Perreault doit faire une grosse partie du travail seul. Et l’ampleur de la tâche commence à peser lourd sur ses épaules.
«Je vois que je suis rendu un peu au bout, parce que je suis fatigué», confie le photographe de métier.
C’est pourquoi il se cherche une relève pour monter une brigade verte.
«Comme un groupe constitué de volontaires comme moi, qui veulent participer au travail d'embellissement ou de verdissement et qui accepteraient de s'occuper d'un secteur», explique le septuagénaire.
De l’urbanisme participatif
Pour le retraité, ce n’est pas qu’à la Ville d’embellir le territoire.
«Si on veut verdir nos espaces, il faut aussi mettre la main à la patte», insiste celui qui rêve même de trottoirs moins larges pour pouvoir planter encore plus de végétaux sur la rue Beaubien.
«Les jardiniers de la Ville sont bien contents aussi quand on aide», ajoute-t-il.
Les jardiniers de la Ville étaient en revanche pas très emballés lorsqu’il leur a proposé de planter une flopée de framboisiers dans le parc Beaubien, raconte en riant Claude Perreault.