Volte-face de la CAQ en éducation: «Ça leur a fait mal au cours des derniers mois»
TVA Nouvelles
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec, déjà en forte baisse dans les sondages, a connu un début d’été difficile en raison de ses compressions budgétaires en éducation.
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Après avoir réduit la croissance des dépenses et demandé aux centres de services scolaires de couper 510 M$, s'attirant les foudres de nombreux électeurs, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé mercredi une enveloppe de 540 M$ pour les services aux élèves.
Selon la directrice principale en affaires publiques et relations internationales chez National, Alexandra Bernier, le gouvernement a envoyé un message contradictoire aux Québécois en faisant ces deux annonces distinctes à un mois d'intervalle.
«Le problème, c’est que le gouvernement est égratigné, explique-t-elle. C’était leur marque de commerce. L’éducation était leur grand cheval de bataille, dans les fondements même de la CAQ. Ça leur a fait mal au cours des derniers mois.»
«Monsieur et Madame tout le monde qui écoutent ça, ils se demandent s’il y a eu des coupes, là ils annoncent encore de l’argent et ça se fait en plus de ça sur les réseaux sociaux», ajoute-t-elle.
Mme Bernier aurait préféré une annonce en bonne et due forme.
«Je suis un vieux dinosaure, j’aime ça avoir un point de presse qui nous l’explique et qui nous donne ça dans les détails, mentionne-t-elle. Ça leur permet aussi d’être davantage challengé par les journalistes. Quand il y a cette annonce-là, c’est plus violent.»
«Ces deux annonces viennent dire une chose et son contraire dans la tête des Québécois, c’est ça l’enjeu, continue-t-elle. Il n’y a pas, par exemple, une fiche technique qui est envoyée à tous les Québécois et Québécoises qui vont se retrouver à essayer de comprendre cette annonce-là. Est-ce qu’on va avoir un 3e lien? Ou mon enfant va-t-il avoir accès à un orthopédagogue en septembre? En termes de communication, c’est difficile.»
L’analyste politique Marc-André Leclerc indique cependant que l'annonce de juin a permis au gouvernement de déterminer comment les centres de services scolaires pouvaient économiser, et que la somme de 540 M$ permet d’assurer que les services aux élèves ne seraient pas affectés.
«Ce qu’on m’expliquait ce matin, c’est que chaque parlement a son cycle budgétaire, et c’est normal [...] qu’on arrive en plein milieu de l’été, dans la suite des événements, pour faire cette annonce, affirme-t-il. Il faut quand même le saluer, moi comme père de famille, c’était une crainte.»
N’en reste pas moins que la Coalition avenir Québec en sort abîmée.
«C’est sûr que pour le gouvernement, ça aurait été mieux, par exemple, si ce processus-là n’avait pas fait en sorte qu’il se fasse écorcher et accuser de faire des coupes», dit-il.
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