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Voici tout ce que vous devez savoir sur le cas de Sean «Diddy» Combs avant que son procès ne débute ce lundi 5 mai

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Sarah-Maude De Rive

2025-05-02T23:00:00Z
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La date attendue est maintenant arrivée: Diddy devra répondre de ses crimes présumés le 5 mai au tribunal, afin de clore définitivement cette terrible histoire.

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Dans la dernière année, on a suivi le dévoilement progressif du scandale lié au rappeur, autrefois acclamé, maintenant perçu en concordance avec les nombreuses violences sexuelles horribles dont il serait coupable. Pourtant, l'artiste déchu continue de plaider non-coupable à tous les nouveaux chefs d'accusation auxquels il fait face, et nous laisse en questionnement quant à ce que le procès nous apprendra et des retombées qu'il pourra avoir tandis que Diddy se prépare à se défendre contre les preuves accumulées contre lui.

De quoi exactement est-il accusé?

Sean Combs, présentement détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, est inculpé de cinq chefs d’accusation majeurs, qui comprennent ceux de trafic sexuel, de racket et de transport de personnes à des fins de prostitution. Dans la déclaration des procureurs datant de l'automne dernier, il est dit qu'il aurait utilisé sa maison de disques, Bad Boy Records, comme façade pour un vaste réseau de trafic sexuel. Il aurait d'ailleurs organisé plusieurs événements à cet effet, où des femmes auraient été contraintes à des actes sexuels sous l’influence de drogues et de menaces.

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Cette semaine, Diddy a rejeté sa dernière chance d'avouer sa culpabilité: une offre de plaidoyer qui aurait pu réduire sa peine potentielle. Donc, s’il est reconnu coupable des chefs d'accusation mentionnés, il pourrait recevoir une sentence de prison à vie.

Et ça, ce n'est qu'en lien avec ses charges du côté du droit criminel. Depuis novembre 2023, il y a également plus de 70 poursuites civiles qui ont été intentées contre Combs, l’accusant d’agressions sexuelles, de trafic sexuel et d’autres abus datés entre les années 1990 et 2019. Certaines affaires ont été réglées rapidement, comme celle de Cassie Ventura (on y reviendra plus bas), et d'autres sont encore en suspens. Chose certaine, les victimes qui se sont prononcées sont de plus en plus nombreuses — en octobre 2024, l'avocat ** annoncé que son équipe déposerait jusqu’à 120 nouvelles plaintes contre le rappeur, impliquant des victimes de tous âges et genres, certaines étant mineures au moment des faits.

Qu'est-ce qu'on sait de ses crimes passés?

Même si rien n'est pour le moment prouvé quant aux crimes de Diddy, on sait que le rappeur organisait ces infâmes fêtes à Hollywood ou dans les Hamptons, nommées «Freak Offs», lieu d'abus de substances illicites, le tout selon des règles bien précises. Ses employés, eux, étaient forcés de préparer ces soirées et d'organiser les déplacements des victimes en leur réservant chambres d'hôtel et accommodements. On leur demandait aussi de traîner diverses drogues, du lubrifiant et des draps.

Comble du malheur, ces dégoutantes soirées étant répréhensibles, le criminel s'assurait de filmer des vidéos «sensibles, embarrassantes et incriminantes», souvent à l’insu des personnes présentes. Ainsi, il s'assurait d'avoir une «garantie pour s’assurer de l’obéissance et du silence continus des victimes».

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MEGA/WENN
MEGA/WENN

De nombreuses plaintes qui ont été déposées dans les derniers mois prennent justement place dans ces événements, fournissant de nombreux témoignages de la manière dont Diddy intoxiquait ses invités pour ensuite poser des actes de violence sexuelle. De plus, d'anciens employés et collaborateurs de la star ont aussi révélé avoir été forcé de subir et de performer sur d'autre de terribles comportements de harcèlement et d'agressions sexuels pour prouver leur loyauté.

Autrement, en novembre 2023, lorsque l'ex-copine de Combs, la chanteuse et danseuse Cassie, a porté plainte en justice. Elle alléguait que durant près de dix ans, elle avait été victime de plusieurs actes violents de la part de son ex. Au début de ces événements, Cassie n'avait que 19 ans, et Diddy, 35. Dans une vidéo glaçante qui est ressortie dans le flot de ces accusations, on peut voir ce dernier en train de frapper sa partenaire de l’époque dans un corridor d’hôtel, avant de la projeter au sol et de la traîner par le chandail.

Malgré le caractère effrayant de ce cas, le tout a été réglé hors cour dans les 24 heures après le dépôt de la plainte. Selon Forbes, Combs avait ensuite publié une vidéo sur Instagram pour s'excuser de ces actes qu'il «regrettait», en prenant l'entière responsabilité. Non seulement cette prise de parole n'a-t-elle pas plu à Cassie, mais elle sonnait assez fausse à l'oreille de plusieurs alors qu'une semaine plus tard, une autre femme poursuivait Diddy en justice pour l'avoir droguée et agressée sexuellement en 1991, et que le tout avait été filmé. Dans les jours suivants, trois autres femmes ont elles aussi accusé le rappeur de viol, deux d'entre elles affirmant avoir été mineures au moment des faits.

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AFP
AFP

On fait le saut en février 2024, moment où le producteur Rodney «Lil Rod» Jones a porté plainte contre son ex-collègue pour avoir reçu plusieurs avances non désirées de sa part tout au long de leur relation professionnelle. Il a ajouté qu'il avait déjà été drogué à son insu et forcé à s'engager dans des actes sexuels avec des travailleurs du sexe embauchés par Diddy.

Jetant tous regrets montrés précédemment par la fenêtre, ce dernier a nié toutes les charges auxquelles il faisait face. Sur les réseaux sociaux, il scandait:

«Laissez-moi être absolument clair: je n'ai fait aucune des choses horribles qui sont alléguées. Je me battrai pour mon nom, ma famille et la vérité.»

Qui est impliqué?

Les odieux événements qui accueillaient les machinations de Diddy dont on parlait plus tôt impliquaient son équipe de Combs Entreprises et un tas d'invités parmi lesquels on retrouvait de nombreuses stars. Ces «Freak Offs», quoique ne signifiant pas l'implication de toutes les vedettes présentes, étaient bel et bien le lieu de terribles actes, et à travers les récits de plusieurs victimes, on comprend que certains participants connus y aurait une part de responsabilité. Notamment, une nouvelle action légale intenté contre Combs mentionne la présence de célébrités comme Gloria et Emilio Estefan, LeBron James, Jay-Z et Beyoncé.

Alberto Reyes/WENN.com
Alberto Reyes/WENN.com

On note aussi qu'il y a une dizaine d'années, Diddy a servi de mentor à Usher, puis à Justin Bieber, les traînant aux fêtes qu'il organisait et s'impliquant dans leur carrière. Par ce contexte et les entrevues données par Usher et Justin, qui semble indiquer que cette période de leur jeunesse les a marqués (et pas de la bonne façon), on peut donc théoriser qu'ils auraient vu les machinations du chanteur déchu s'orchestrer devant eux plus d'une fois.

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Des enregistrements personnels de Sean Combs auraient aussi été retrouvés et remis en justice, impliquant de multiples stars dans ses activités illégales, bien que l'identité de celles-ci n'ait pas été dévoilée.

Que se passera-t-il avec son procès?

Malgré les tentatives de Sean Combs de faire déplacer son procès, le juge Arun Subramanian a maintenu le début de son procès le 5 mai 2025, date à laquelle aura lieu la sélection du jury. Les déclarations d’ouverture prévues pour le 12 mai, et l'affaire devrait durer entre huit et dix semaines. Combs, qui a récemment renforcé son équipe juridique en étant représenté simultanément par quatre cabinets, reste en détention sans possibilité de libération sous caution lorsqu'il ne sera pas en cour.

Parmi les témoins clés qui s'y exprimeront, on retrouve Cassie Ventura, qui pourra revenir sur les accusations de viol et de violences physiques entre 2007 et 2018 qui avaient été hâtivement balayées sous le tapis l'été dernier.

Au moins deux autres victimes devraient témoigner anonymement. Combs, de son côté, aurait dit vouloir témoigner en sa propre défense, bien que des experts juridiques estiment que cela pourrait l’exposer davantage, lui qui a une liste de poursuites interminables qui lui est rattachée.

AFP
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On continue donc de suivre le tout avec l'accélération des procédures judiciaires en cour, le résultat qui pourrait en sortir ayant le potentiel d'affecter l'industrie de la musique et le star-système au grand complet.

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