Voici pourquoi c’est important la naloxone


Genevieve Abran
Certains arrondissements montréalais dissuaderaient leurs employés d’administrer la naloxone, un antidote aux surdoses d’opioïdes, suscitant de nombreuses critiques, selon des informations de La Presse. Pourtant, il s’agit d’un important médicament qui permet de sauver des vies. On vous explique pourquoi.
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C’est quoi la naloxone?
La naloxone est un médicament à administrer en cas de surdose d’opioïdes, comme le fentanyl, l’héroïne, la morphine ou la codéine, notamment.
Elle permet de renverser temporairement les effets de la surdose. Il ne s’agit donc pas d’un remède miracle.
Après avoir administré l’antidote, il faut contacter les services d’urgence. La naloxone permet de prolonger le temps de survie jusqu’à leur arrivée de 20 à 90 minutes.
Comment peut-on s’en procurer?
Les personnes âgées de 14 ans et plus peuvent se procurer gratuitement une trousse de naloxone dans les pharmacies du Québec ou encore auprès des organismes de réduction des méfaits.
En remettant la trousse, le pharmacien explique comment administrer le médicament.
- Écoutez l'entrevue avec Benoît Morin, président de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, au micro de Francis Gosselin via QUB :
La trousse comprend aussi une paire de gants et un masque permettant de procéder à des manœuvres de respiration de sauvetage, au besoin.
Un médicament sans risque
Si vous donnez de la naloxone à quelqu’un qui n’était pas en surdose, il n’y aura pas d’effet nocif.
Elle ne cause pas non plus de dépendance.
Quels sont les symptômes d’une surdose aux opioïdes?
- La perte de connaissance
- Une difficulté à respirer
- Les lèvres ou les ongles bleus ou gris
- La contraction des pupilles
Qui devrait en avoir?
Si vous, des amis ou des proches consommez, ou même si vous travaillez quotidiennement dans le centre-ville, vous devriez traîner une trousse de naloxone en tout temps, plaide Julie-Soleil Meeson, de l'Association des intervenants en dépendance du Québec.
Ça permet de sauver des milliers de vies chaque année, selon Santé Canada.
— Avec des informations d'Andrea Lubeck et de Jean-Coutu