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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Voici les régions à privilégier pour acheter un chalet... et celles à éviter

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Photo portrait de Félix  Desjardins

Félix Desjardins

2025-03-01T05:05:00Z
2025-03-01T14:02:13Z
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Vous avez mis de côté votre rêve d’acquérir un douillet chalet en raison de l’explosion du marché pendant la pandémie de COVID-19? Il est peut-être temps de recommencer à magasiner. 

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Le télétravail a convaincu beaucoup de gens d’acheter une deuxième propriété à l’écart de la ville. D’autres se sont même installés en campagne de façon permanente, causant une bulle immobilière dans plusieurs régions du Québec.

Gabryel Laflèche est directeur du marketing de Soumissions Chalet. Crédit: Courtoisie Gabryel Laflèche
Gabryel Laflèche est directeur du marketing de Soumissions Chalet. Crédit: Courtoisie Gabryel Laflèche Courtoisie Gabryel Laflèche

«On recevait un nombre astronomique de demandes pendant la pandémie de gens qui voulaient quitter la ville, se souvient Gabryel Laflèche, directeur du marketing pour Soumissions Chalet. Depuis un an, ça s’est calmé et il n’y a pas vraiment de surenchère dans la plupart des régions.»

Si les hausses vertigineuses de prix se sont estompées à certains endroits, ce n’est toutefois pas le cas des deux régions favorites des Montréalais en quête d’un chalet: les Laurentides et les Cantons-de-l’Est.

L’agente immobilière Julie St-Laurent.
L’agente immobilière Julie St-Laurent. Photo courtoisie

«En 2024, le prix moyen d’un petit chalet dans la région de Bromont était de 713 000$, souligne Julie St-Laurent, courtière pour RE/MAX située sur la Rive-Nord de Montréal. Et en général, si on est en altitude ou sur le bord d’un lac, on va payer le prix.»

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La compétition est moins féroce à proximité de la capitale nationale, ajoute M. Laflèche, bien que certains secteurs soient à éviter. «Depuis que des promoteurs ont fait des quartiers de chalets à Les Éboulements, ce n’est plus achetable.»

Des régions sous-estimées

Plusieurs critères peuvent faire fluctuer la valeur d’un chalet, mais le plus important est sans surprise son emplacement. De plus en plus de personnes sont cependant prêtes à parcourir plus de deux heures de voiture grâce à la flexibilité qu’offre le télétravail.

«Avant, on dirait que les gens ne voulaient pas aller plus loin que Mont-Tremblant, suggère Mme St-Laurent. Environ 35 min plus loin, les prix sont encore abordables.»

Elle mentionne la région de Nominingue, dans les Hautes-Laurentides, parmi celles s’étant le plus développées dans les dernières années. Idem du côté de Lanaudière et plus particulièrement de Saint-Donat, qui perdent peu à peu leur réputation de secret bien gardé.

«Le problème, c’est qu’il n’y a pas grand-chose autour, nuance-t-elle. On n’a pas de village intéressant, de bon restaurant... on a un petit dépanneur, une brasserie du village et une pâtisserie. Ça dépend vraiment des critères importants pour vous, mais ça représenterait un excellent profit dans cinq ans.»

À proximité de Québec, M. Laflèche conseille d’investir à proximité de la station touristique Massif du Sud.

«Le secteur de Saint-Philémon pourrait exploser dans les prochaines années, puisque des promoteurs sont en train d’y investir des millions pour développer la région, explique-t-il. Dans cinq ans, tout le monde va parler de ce coin-là.»

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Le bord de l’eau à tout prix

Ça ne date pas d’hier: les terrains sur le bord d’un lac ont toujours été plus convoités pour la construction d’un chalet. «L’augmentation de la valeur du terrain peut être astronomique, avance M. Laflèche. Les chalets sur le bord de l’eau, quand ils arrivent sur le marché, se vendent beaucoup plus cher que les comparables en montagne ou en forêt.»

L’achat en bordure d’une rivière peut être une option plus abordable, mais nécessite certaines vérifications. «C’est toujours moins cher parce qu’il y a un gros stress lié à la montée des eaux, ajoute-t-il. Les vendeurs n’ont pas le choix de déclarer si le chalet est en zone inondable, mais les gens qui sont à l’aise avec ça peuvent trouver des deals.»

Par ailleurs, une carte interactive conçue par le gouvernement provincial permet de surveiller la crue des eaux en temps réel. La carte interactive du Journal recensant les transactions immobilières de la province, de son côté, comprend désormais des données sur la qualité des plans d’eau du Québec.

Trois conseils pour l’achat d’un chalet

Des vérifications importantes

Bien qu’il s’agisse d’un investissement immobilier, l’achat d’un chalet est très «émotif», selon Gabryel Laflèche. Il faut ainsi user de prudence et ne pas laisser des éléments superficiels guider notre portefeuille. «Ne regardez pas la déco, conseille-t-il. Regardez en quelle année ç’a été construit, c’est quel type de fondation, c’est quoi la structure du plancher. Si c’est vieux et que le plancher est mal supporté, la charpente va vraiment travailler.»

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Les plus vieux chalets n’ont souvent pas été construits en conformité avec le code du bâtiment et peuvent nécessiter d’importantes rénovations. En outre, mentionne M. Laflèche, l’installation septique et la qualité de l’eau potable sont deux facteurs à surveiller.

Un investissement judicieux

L’acquisition d’un chalet «cinq étoiles, clé en main», comme le décrit Julie St-Laurent, a de quoi séduire les acheteurs avec un plus gros budget. Bien que cette option offre une plus grande tranquillité d’esprit, elle est à prendre avec un grain de sel. «Tu ne trouveras pas un chalet rénové et de ton goût à 800 000$ sur le bord de l’eau, précise-t-elle. Je conseille plus d’acheter une plus vieille maison aux alentours de 600 000$ et d’investir 200 000$ en rénovations.»

Attention aux condos

Pour éviter les mauvaises surprises à la banque, il est important de vérifier le statut de la bâtisse que vous vous apprêtez à acquérir. «Il y a des promoteurs qui font des domaines avec plein de chalets, explique M. Laflèche. Ils affichent ça comme des chalets, mais les rues et le bâtiment principal sont en copropriété. Les banques n’offrent pas le même type de financement pour les condos-hôtels. C’est important de bien vérifier pour éviter les mauvaises surprises.»

Des chalets qui méritent votre attention

Nominingue (399 000$)

Chalet à vendre au 2232, chemin des Faucons, à Nominingue
Chalet à vendre au 2232, chemin des Faucons, à Nominingue Photo tirée de Centris

Chalet à vendre au 2232, chemin des Faucons, à Nominingue
Chalet à vendre au 2232, chemin des Faucons, à Nominingue Photo tirée de Centris

Ce charmant chalet construit en 2011 et situé à moins de deux heures de Montréal se trouve sur un terrain de presque 110 000 pieds carrés et est admissible à la location de courte durée.

Saint-Côme (486 947$)

Chalet à vendre au 150, rue Réjean-Ducharme, à Saint-Côme
Chalet à vendre au 150, rue Réjean-Ducharme, à Saint-Côme Photo tirée de Centris

Chalet à vendre au 150, rue Réjean-Ducharme, à Saint-Côme
Chalet à vendre au 150, rue Réjean-Ducharme, à Saint-Côme Photo tirée de Centris

Cette construction neuve comprend une grande mezzanine et une vue imprenable sur les montagnes. On peut s’y rendre en 1 h 30 min à partir de la métropole.

Saint-Philémon (608 218$)

Chalet à vendre au 76, rue de la Vallée, à Saint-Philémon
Chalet à vendre au 76, rue de la Vallée, à Saint-Philémon Photo tirée de Centris

Chalet à vendre au 76, rue de la Vallée, à Saint-Philémon
Chalet à vendre au 76, rue de la Vallée, à Saint-Philémon Photo tirée de Centris

Doté de six chambres et de sept salles de bains, ce chalet situé au pied du Massif du Sud est idéal pour les amateurs de ski. Il a d’ailleurs généré un revenu net de 50 000$ en 2024 et sa toiture sera refaite au printemps.

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