Voici la quotidienne qui remplace «STAT»
Pierre-Luc Houle
Radio-Canada a enfin levé le voile sur sa nouvelle série quotidienne qui prendra la relève de STAT dès l’automne prochain. Diffusée à compter du 8 septembre, du lundi au jeudi, la série Antigang promet une immersion aussi haletante qu’intime dans les rouages du crime organisé au Québec et au Canada.
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Écrite par Nadine Bismuth, à qui l’on doit la première saison d’Indéfendable, avec Luc Dionne à la script-édition — l’homme derrière District 31 et Dumas —, la série est produite par Fabienne Larouche et Michel Trudeau pour Aetios Productions. Cette nouvelle fiction nous plonge au cœur d’une escouade provinciale et nationale spécialisée dans la lutte contre les grandes organisations criminelles. Leur mission: faire tomber les têtes dirigeantes des mafias les plus puissantes au pays.
C’est Patrice Robitaille qui tient la vedette dans le rôle du sergent-détective Jean-François Bégin, aux côtés de Catherine Trudeau (Mathilde Lapierre), Fabien Cloutier (Frédéric Nadeau), Karine Gonthier-Hyndman (Caroline Daigneault) et Irdens Exantus (Philippe Parizeau). Leur unité est dirigée par le lieutenant Christian Thibeault, incarné par Vincent Graton. D’autres visages bien connus du public, comme Olivier Gervais-Courchesne, Léane Labrèche-Dor, Samuel Gauthier, Philippe Scrive et Shanti Corbeil Gauvreau, complètent la distribution.
La série s’attaque de front à l’univers du banditisme. Elle décortique les enjeux liés à la sécurité publique, à la criminalité organisée et à l’infiltration des sphères économiques et politiques par des groupes comme les motards criminalisés, les gangs de rue, les mafias italienne, irlandaise, libanaise et même les cartels mexicains. On y retrouvera notamment le clan Murphy et son patriarche Don, les Jewels, les Vipers, Richard Turgeon chez les motards, et le clan Gambini du côté des familles italiennes. À travers une trame riche et complexe, Antigang explore les jeux de pouvoir, les alliances inattendues et les trahisons sanglantes qui régissent cet univers souterrain.
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Mais Antigang ne se limite pas aux enquêtes et aux opérations de terrain. La série expose également la vie personnelle des enquêteurs: leurs relations amoureuses, leurs dilemmes moraux, les pressions familiales et les blessures intimes qu’ils tentent de gérer tout en restant en première ligne contre le crime. Elle lève aussi le voile sur la réalité des familles des criminels, notamment les femmes qui gravitent dans l’ombre des chefs mafieux, tout en offrant une perspective sensible sur les agents infiltrés et les informateurs pris dans un tiraillement constant entre loyauté et trahison.
Loin du format traditionnel du cas par cas, Antigang proposera une narration feuilletonnante, où les intrigues se développeront sur plusieurs semaines. Violence armée, importation de stupéfiants, guerre de territoires, blanchiment d’argent, infiltration de l’économie légale, fraude numérique, extorsion et règlements de compte alimenteront le récit. À travers le regard d’enquêteurs déterminés et profondément humains, la série explore une question centrale: jusqu’où faut-il aller pour faire tomber les criminels qui gangrènent notre société? Et surtout, à quel prix?
