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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Voici la plus touchante histoire du camp d’entraînement des Alouettes

Kaseem Ferdinand au camp d’entraînement des Alouettes de Montréal, à Saint-Jérôme, le 17 mai 2025.
Kaseem Ferdinand au camp d’entraînement des Alouettes de Montréal, à Saint-Jérôme, le 17 mai 2025. Photo fournie par les Alouettes de Montréal
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-05-22T17:51:46Z
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Il y a de ces histoires aussi touchantes qu’insoupçonnées pendant le camp d’entraînement d’une équipe sportive. Particulièrement au football, où les Alouettes de Montréal ont déjà vu passer une centaine de joueurs pour une compétition à l’interne, à partir de la mi-mai à Saint-Jérôme, pour les 45 postes disponibles sur la formation partante. 

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Parmi les 75 athlètes toujours présents, le receveur de passes Kaseem Ferdinand éprouve des sentiments particuliers à l’approche du premier match préparatoire du club montréalais prévu samedi, au stade Percival-Molson, contre le Rouge et Noir d’Ottawa.

«Ça représente vraiment tout, a exprimé Ferdinand, qui a terminé son parcours universitaire avec les Ravens de Carleton, à Ottawa. Je suis sûr que lorsque je mettrai le casque et qu’ils me remettront mon chandail, je serai émotif.»

Son histoire a été rapportée par Joey Alfieri, directeur dans le département des communications et du contenu chez les Alouettes, sur le site web de l’équipe.

Ferdinand, âgé de 23 ans et originaire de la région d’Ottawa, devrait ainsi porter les couleurs de l’équipe montréalaise en ayant une pensée pour son défunt père, Denny. Ce dernier avait joué pour les Concordes de Montréal, de 1982 à 1984. Là où le récit devient dramatique, c’est que l’ancien joueur des Concordes est décédé à seulement 40 ans, en avril 2002, en raison d’arythmie cardiaque, alors que sa femme était enceinte de jumeaux, soit Kaseem et Denny Junior.

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Merci maman!

À l’approche du match de samedi, Kaseem Ferdinand pense aussi inévitablement à sa mère, Alexia, et aux différents membres de sa fratrie.

«C’est la personne la plus travaillante que j’ ai jamais rencontrée, a noté Kaseem, à propos de sa mère, comme cité sur le site web des Alouettes. J’ai hérité de son éthique de travail. C’était un peu difficile sur le plan financier et familial, mais maman est vraiment la meilleure. Elle a tout fait pour nous.»

Ignoré au dernier repêchage de la LCF, le 29 avril dernier, le jeune homme avait déjà vécu son lot d’émotions, quelques jours après le début du camp d’entraînement des Alouettes, en apprenant qu’il était invité pour un essai avec la formation montréalaise.

«Une motivation supplémentaire»

Au moment de lui annoncer la bonne nouvelle, son grand frère Tristan, qui vit à Montréal, pleurait d’ailleurs au téléphone. Les réactions étaient semblables pour les autres membres de la famille, dont les trois frères de son défunt père qui habitent également dans la métropole.

«Le fait de ne pas avoir mon père m’a donné une motivation supplémentaire parce que, plus jeune, je ne comprenais pas vraiment tout ce qui s’était passé, a par ailleurs résumé Kaseem. C’était un sujet difficile à aborder avec ma famille et je ne voulais jamais poser de questions.»

«Un jour, quand j’étais jeune, j’ai cherché le nom de Denny Ferdinand sur Google et j’ai tout lu, d’ajouter le candidat pour un poste chez les Alouettes. Ça m’a donné envie de travailler encore plus fort.»

Ferdinand sait très bien qu’il accomplirait tout un exploit en se taillant une place avec les Alouettes en vue de la prochaine saison. Peu importe ce que lui réserve l’avenir, jamais personne ne pourra lui enlever ce match préparatoire qu’il doit disputer samedi au stade Percival-Molson.

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