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Culture

Vivre avec le diabète de type 2: Mitsou partage le parcours inspirant de sa mère

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Marie-Ève Leclerc

2025-10-23T10:00:00Z
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Mitsou vit depuis une vingtaine d’années une réalité familiale bien présente: celle du diabète de type 2 dont sa mère a reçu le diagnostic. Heureusement, les avancées technologiques ont grandement facilité la vie de Yuki. La chanteuse et entrepreneure accepte de nous parler de son expérience, mais aussi des valeurs que sa mère lui a transmises.

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Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente de diabète. Il se manifeste le plus souvent chez les personnes de plus de 40 ans, bien qu’il puisse aussi apparaître plus tôt. C’est une réalité que connaît bien Mitsou, puisque sa mère, Yuki, vit avec cette maladie chronique depuis une vingtaine d’années. «Ç’a été un choc pour tout le monde au départ, puisqu’il n’y avait aucun cas de diabète dans la famille. Yuki a toujours été en santé, elle a toujours pris soin d’elle et de son alimentation. On pourrait croire que ça n’arrive qu’à ceux qui ne prennent pas soin d’eux, mais au contraire. J’étais un peu sensibilisée, puisque mon premier chum avait le diabète, mais soudainement, ça entrait dans la famille par la grande porte», raconte l’artiste et entrepreneure, affirmant que le diabète est un apprentissage de tous les jours. «Il y a différents aspects à comprendre: celui de la santé, mais aussi celui des émotions. Une simple émotion peut faire bouger le taux de glucose dans le sang. Heureusement, ma mère a la chance de pouvoir gérer son diabète avec de la médication orale et une alimentation équilibrée. Et nous l’avons entourée du mieux que nous pouvions», ajoute Mitsou en parlant d’elle et de ses sœurs.

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Des avancées technologiques

Même si Yuki a su développer de bonnes habitudes au fil des ans pour stabiliser son taux de glucose, la technologie offre aujourd’hui un précieux soutien aux personnes vivant avec le diabète et à leurs proches. «La technologie se développe avec un grand D! Tu ne peux pas savoir le soulagement que ça apporte que Yuki n’ait plus à se promener avec son petit calepin pour compter ses glucides. Ça amène une certaine liberté. Je crois qu’elle a le cœur un peu plus léger maintenant», confie Mitsou.

Cette nouvelle technologie, c’est le FreeStyle Libre 3 Plus, un petit capteur de glucose facile à utiliser, qui offre des lectures continues sur une période allant jusqu’à 15 jours. Il permet d’obtenir un portrait complet de la glycémie au fil du temps. «Ce qui est le fun, c’est que ça évolue constamment. Nous avons essayé la version 2, et maintenant, nous avons la 3. Elle se met à jour en temps réel. Les graphiques sont plus colorés, plus clairs. Depuis 20 ans, c’est définitivement la plus grande aide qu’elle ait eue.»

Mitsou précise toutefois qu’elle ne joue pas le rôle de proche aidante auprès de sa mère, mais plutôt celui d’accompagnatrice: «Je suis une facilitatrice technologique. Malgré que ça ne demande pas beaucoup d’aide pour y arriver. Le FreeStyle Libre 3 amène cette indépendance encore plus soutenue en rapport avec le diabète. Peut-être qu’un jour, j’aurai les notifications de ses taux sur mon téléphone... mais c’est quelque chose qu’elle ne veut pas. Yuki est une femme très indépendante, elle nous a élevées ainsi. Elle est parfaitement capable de prendre soin d’elle-même. Elle ne voudrait pas qu’on ait le nez par-dessus son épaule. En tout cas, pas tout de suite... »

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Mitsou accompagnée de sa mère, Yuki.
Mitsou accompagnée de sa mère, Yuki. Collection personnelle

Une rigueur au quotidien

Au fil de ces 20 années à vivre avec le diabète de type 2, quelle leçon Yuki a-t-elle transmise à ses filles? «Je dirais un grand respect. D’abord envers tous ceux qui vivent avec le diabète, car nous n’avons aucune idée à quel point c’est presque un emploi à temps plein. Et lorsqu’on est diabétique, les suivis sont essentiels. On devient peut-être plus proches de notre santé grâce à ça. Il y a quelque chose de l’ordre de la compréhension de soi et du corps humain.»

Depuis son diagnostic, Yuki fait preuve d’une grande rigueur dans son alimentation et son mode de vie. «Il faut s’adapter, mais à un moment donné, on finit par normaliser, parce que ça fait partie de nos vies. L’une des choses qui ont changé, ce sont les rencontres familiales. Nous ne faisons plus de brunchs, parce que c’est un repas entre deux heures. Elle doit déjeuner, dîner et souper à des heures précises. On ne peut pas lui demander de venir souper à 19 h 30 non plus. Elle a un cadre de vie plus rigide, mais qui lui permet d’être bien, et c’est le plus important. Nos activités ont changé: on va plus souvent chez elle ou elle vient à la maison, au lieu de se retrouver dans des restaurants avec des drinks sucrés», mentionne Mitsou.

Si elle avait un conseil à donner aux proches de personnes vivant avec le diabète de type 2, ce serait d’être patient: «Il faut être indulgent, parce qu’il y a une grosse courbe d’apprentissage, et c’est difficile. C’est tout un défi! Et il faut aussi se tenir informé des nouvelles technologies. C’est très aidant et ça permet un suivi plus précis. Et aussi, d’avoir un beau groupe autour de soi, compréhensif.»

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Transmettre des valeurs de mère en fille

Mitsou a toujours entretenu une excellente relation avec sa mère et ses sœurs. Ensemble, elles forment un noyau familial très uni. On a pu constater la complicité des trois sœurs dans l’émission 3 sœurs et un chalet, présentée au printemps à Canal Vie, dans laquelle Mitsou, Noémie et Abeille rénovaient le chalet de leur père, Alain Gélinas, décédé en 2022. Aujourd’hui, à 55 ans, comment Mitsou décrirait-elle sa relation avec sa mère? «C’est tout! Dans le sens que c’est de l’amour pur. Une mère, ça pardonne, c’est dans le non-jugement. Ce sont des valeurs très ancrées dans la personnalité de Yuki. Elle est le plus bel avantage de ma vie. Sa fraîcheur, son ouverture et la pureté de son cœur sont une richesse. Dernièrement, j’ai lu La théorie laisse-les donc faire, de Mel Robbins, et je trouvais que ça lui ressemblait. Elle a quelque chose d’unique: tout le monde se rappelle d’elle. Yuki est de toutes les invitations! Elle est drôle, enjouée, a un œil artistique. Elle n’a jamais fait partie de ma vie professionnelle, mais elle a toujours été là, elle m’a accompagnée. Yuki est la grande constance de ma vie.»

En tant que mère de Stella-Rose et Mila, quels apprentissages Mitsou retient-elle de Yuki pour ses propres filles? «De toujours prendre les choses avec un grain de sel. Quand on est jeune parent, on a l’impression que tout est grave, mais on s’aperçoit que non. Et aussi, de laisser l’enfant faire ses propres expériences. J’ai bénéficié d’une grande liberté avec Yuki, et sans cette liberté, je n’aurais pas eu la carrière que j’ai. Elle me faisait confiance. Il se passe quelque chose d’unique quand tu fais confiance à tes enfants, quand tu les laisses saisir leur monde et se responsabiliser.»

Quant à ses deux filles, Mitsou assure qu’elles vont très bien: «Elles sont justement dans cet apprentissage. Elles commencent à voler de leurs propres ailes. Comme tout bon parent, tu as l’impression que tu répètes et que ça ne va jamais rentrer. Puis, à un moment donné, ça rentre et c’est vraiment le fun. J’apprends à connaître les jeunes adultes que mes filles sont. C’est superbe!»

Enfin, comment l’artiste et entrepreneure, qui a célébré ses 55 ans le 1er septembre dernier, envisage-t-elle l’avenir? «En cultivant ce que j’ai de plus cher: mes amitiés, ma famille, en restant le plus près possible de mes valeurs. C’est ça, la véritable richesse: être en accord avec son monde intérieur et son existence.»

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