[PHOTOS] «Notre Dame de Paris» enchante toujours autant
La nouvelle mouture de la comédie musicale créée en 1998 est une vraie réussite


Raphaël Gendron-Martin
C’était l’un des spectacles de l’été à ne pas manquer. Portée par une distribution impeccable, qui compte deux interprètes de la troupe originale en Daniel Lavoie et Bruno Pelletier, la comédie musicale enchante toujours autant, près de 25 ans après sa création. On a été à même de le constater mardi, lors de la première montréalaise à la salle Wilfrid-Pelletier.
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Serait-ce un cadeau qu’il se faisait pour ses 60 ans, qu’il a célébrés dimanche dernier? Toujours est-il que Bruno Pelletier semble s’amuser comme un petit gamin dans le rôle de Gringoire.
L’interprète, toujours très en voix, a commencé le spectacle sous de chaleureux applaudissements du public, pour interpréter l’indémodable Le temps des cathédrales. Le ton était donné de brillante façon.

Immédiatement après, avec Les sans-papiers, le public a été gâté par l’un des combos les plus efficaces pour une comédie musicale. L’œuvre de Luc Plamondon et Richard Cocciante n’a pas pris une ride et elle est toujours aussi puissante.
On a fait grand cas du retour de Bruno Pelletier. À juste titre. Le chanteur se montre en belle forme dans des tableaux plus physiques, comme La fête des fous et Le Val d’Amour.

Tout le monde brille
Mais on se rend compte assez vite à quel point le brillant interprète n’en est qu’un parmi d’autres, tant ses acolytes sont tous hyper talentueux.
Dans ce Notre Dame version 2022, pas mal tout le monde a son petit moment pour briller sur scène.

Daniel Lavoie, qui campe le torturé prêtre Frollo, est particulièrement présent dans le premier acte, nous livrant une très intense Tu vas me détruire, où l’on constate tous les tourments de son personnage.
Arrivant au neuvième tableau du premier acte, le Quasimodo d’Angelo Del Vecchio est troublant de vulnérabilité. Bien sûr, on ne peut que penser à l’interprétation qu’en avait faite Garou à la fin des années 1990. Mais Del Vecchio n’a aucunement à rougir de sa prestation. On croit à son Quasimodo.
Plusieurs titres bien connus par le public sont interprétés durant la première partie. La cour des miracles, livré par un Clopin (Jay) perché sur une énorme poutre d’acier, a été très bien accueilli.

Les deux interprètes féminines, Elhaida Dani (Esmeralda) et Emma Lépine (Fleur-de-Lys), ont aussi eu leurs moments pour rayonner, notamment lors de leur très beau duo sur Beau comme le soleil.
Gigantesque Belle
Bien sûr, on attendait la gigantesque Belle, l’un des morceaux les plus importants de notre francophonie. Et on n’a pas été déçu. Del Vecchio, Lavoie et Gian Marco Schiaretti (Phœbus) se sont envoyé la balle joliment, avant de finir à l’unisson, un moment qui nous a donné des frissons.

Au moment d’écrire ces lignes, le deuxième acte venait à peine de commencer. Mais déjà, en ne se fiant qu’à la première partie, on peut affirmer que ce Notre Dame de Paris est une vraie réussite.
Le spectacle Notre Dame de Paris est présenté jusqu’au 21 août à Montréal. La production visitera ensuite Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières jusqu’à la mi-septembre. Pour toutes les dates: notredamedeparis.ca.