Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Visite du pape à Québec: quelques Autochtones sur les Plaines depuis ce matin

Partager
Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2022-07-27T20:11:17Z
Partager

Quelques autochtones attendent sur les plaines d’Abraham depuis très tôt ce matin, alors que le pape y sera vers 18h15. Une famille originaire des Philippines et d’autres, originaires du Mexique, qui désormais habitent tous Montréal, attendent aussi le Saint-Père avec beaucoup de fébrilité.

• À lire aussi: [EN DIRECT] Le pape est arrivé à Québec: suivez tous les développements

• À lire aussi: Visite du pape: très peu de fidèles sur les Plaines

• À lire aussi: La tournée du pape sur les Plaines repoussée d’une heure

Si la foule sur les plaines d’Abraham était peu imposante à quelques heures de l’arrivée du pape, la présence de citoyens autochtones l’est tout autant. Ceux qui s’y trouvent se disent mitigés entre bonheur et tristesse.

Nathalie André, une autochtone originaire de Schefferville, a fait un voyage d’une vingtaine d’heures pour voir le pape.

«On est ici pour voir le pape et c’est aussi la réconciliation», partage-t-elle.

Nathalie André
Nathalie André Photo Catherine Bouchard

Elle admet être stressée de la grande rencontre. Après avoir suivi la couverture médiatique depuis le début du voyage du pape en sol canadien, elle estime qu’il pourrait faire un peu plus que de simples excuses.

«Selon moi, ce n’est pas assez envers les peuples autochtones. Il pourrait prendre plus de temps, plus qu’un 5 minutes, observe-t-elle. J’ai des réserves et je suis stressée. Je ne suis pas allée au pensionnat, mais mes parents y étaient.»

Publicité

Fabien Awashish, un Atikamekw originaire d’Obedjiwan, s’attendait à voir plus de monde sur les plaines. Néanmoins, la visite du pape était très importante pour lui.

«Je veux accueillir le pape. Je suis croyant, je crois beaucoup en l’Église catholique», partage-t-il.

Fabien Awashish
Fabien Awashish Photo Catherine Bouchard

Les circonstances de la visite papale étaient également un volet important pour M. Awashish.

«Les excuses, c’est vraiment important pour moi. Ça fait du bien. C’est une première étape, mais il y a du cheminement à faire encore», fait-il valoir, ajoutant que ce «chemin est long».

Simone Dubé, originaire de Manawan, a vécu trois ans dans un pensionnat autochtone.

«Je n’ai pas vécu d’abus, mais j’ai [vécu] des choses difficiles», laisse-t-elle tomber.

Simone Dubé
Simone Dubé Photo Catherine Bouchard

Les excuses sont donc très importantes pour elle et elle se réjouit de pouvoir rencontrer le pape en personne.

Un montréalais originaire des Philippines s’est présenté sur les Plaines à 8h, mercredi matin. Il se trouve avec une quinzaine de membres de sa famille pour vivre un moment unique.

«C’est l’expérience d’une vie pour nous, ma famille et, surtout, pour les enfants de voir le pape», partage Michael Barayaoan.

Michael Barayaoan
Michael Barayaoan Photo Catherine Bouchard

Il s’est dit surpris de voir si peu de monde sur le site, à quelques heures de l’arrivée du pape.

«Je m’attendais à voir plus de gens ici. Nous sommes arrivés les premiers à 8h, nous voulions la meilleure place pour voir le pape», poursuit-il.

xIl espère que ce «pèlerinage pénitentiel» apportera un peu de paix aux peuples autochtones.

«C’est une grande étape de la part du leader de l’Église Catholique, fait valoir M. Barayaoan. J’espère que ça guérira les blessures pour le mieux».

Anna Galvez, une mexicaine établie à Drummondville, avait elle aussi très hâte de voir le Saint-Père.

«J’ai grandi dans la religion catholique. Pour moi, le pape représente notre Église, c’était donc important d’être ici», confie-t-elle.

Anna Galvez
Anna Galvez Photo Catherine Bouchard

Elle s’est également dite surprise de la petite foule sur les Plaines.

«À 14h, je pensais que ce serait déjà rempli», termine-t-elle.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité