Des fidèles émus et ravis de voir le pape sur les Plaines
Le Saint-Père a pris un bain de foule hier à Québec après avoir prononcé un discours officiel à la Citadelle
Simon Baillargeon, Louis Deschênes et Jean-François Racine
Le pape sait encore faire courir les foules alors qu’autant les fidèles, qui ont patienté de longues heures au soleil, que les curieux arrivés quelques minutes avant le passage de la papemobile ont vécu avec émotions ce moment historique.

Dès le début du parcours sur Grande Allée, le chef de l’Église catholique a suscité de vives réactions dans la foule. De nombreuses personnes ont suivi au pas de course le cortège papal sur les plaines d’Abraham, mitraillant de photos le Saint-Père.


Anne-Marie Rodrigue, une jeune mère de Québec, essuyait une larme au coin de son œil, après avoir vu le pape François bénir son petit Augustin, âgé de quatre mois et demi.

« C’est vraiment une grâce et une belle surprise aussi. Il y a le pape, oui, mais c’est la bénédiction qu’il a donnée à notre enfant aussi. C’est comme un cadeau qui lui a été fait de la part de Dieu, carrément, parce que le pape bénit au nom de Dieu », a-t-elle exprimé.
Quelques secondes après le retour du poupon dans les bras de son père, Mme Rodrigue enlaçait son conjoint, heureuse d’avoir pu vivre ce moment privilégié.
« On a vu qu’il n’y avait pas grand-monde le long des rambardes. On s’est dit pourquoi pas ? Il paraît qu’on peut lever notre bébé puis le montrer et des fois ils viennent le chercher. On a pris une chance », a raconté l’heureux papa, Jérémie Laliberté.
Ne ratez pas La rencontre de l'heureDessureault-Dubé, tous les jours 12 h, en direct ou en balado à QUB radio :
Il a dormi sur les Plaines
Plus tôt en journée, les fidèles se faisaient rares sur les Plaines. En après-midi, quelques centaines de personnes seulement se trouvaient sur place, mais celles qui y étaient affichaient un enthousiasme contagieux et n’auraient manqué cet événement pour rien au monde.
Il n’y a à peu près personne sur les Plaines à quelques heures de la venue du pape. pic.twitter.com/Ny8yxKguhs
— Patrick Bellerose (@PatBellerose) July 27, 2022
Arrivé la veille vers 21 h 30, François Duckett a passé la nuit sur le site, bien installé dans son hamac accroché entre deux arbres.

« Je voulais avoir une bonne place. Je voulais être sûr de voir le pape, a indiqué le résident de Québec. Pour moi, c’était comme un petit pèlerinage. »
Malgré un soleil de plomb et la chaude température, les personnes rencontrées par Le Journal tenaient à ne rien manquer. C’est notamment le cas d’Annabella Iahtail et Rollande Hookimaw, qui ont fait le voyage depuis Attawapiskat, sur la rive ouest de la baie James, au nord de l’Ontario.
« Nous sommes arrivées à Québec lundi et nous sommes ici pour voir le pape. Nous sommes toutes les deux des survivantes des écoles résidentielles. »

Longues heures de route
Fabien Awashish, un Atikamekw originaire d’Obedjiwan, s’attendait à voir plus de monde sur les Plaines. Néanmoins, il n’a pas hésité à faire de longues heures de route, puisque la visite du pape était très importante pour lui. « Je veux accueillir le pape. Je suis croyant, je crois beaucoup en l’Église catholique », a-t-il exprimé.
Nathalie André, une Autochtone originaire de Schefferville, a quant à elle fait un voyage d’une vingtaine d’heures pour voir le pape.
« On est ici pour voir le pape et aussi pour la réconciliation », a-t-elle partagé.
– Avec Catherine Bouchard et Jean-Luc Lavallée
à nous transmettre?
Vous avez des informations à nous partager à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.