Visite: course contre la montre pour le pape

La fébrilité est palpable au sein de l’Église catholique et parmi les membres des Premières Nations, qui s’affairent aux derniers préparatifs pour accueillir et rencontrer le pape François, dont la venue au Québec cet été a été confirmée jeudi. 

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« On est tous très excités, on attendait cette confirmation depuis longtemps. Mais il y a maintenant des milliards de détails à prévoir ! », lance en riant le père Scott Katzenberger, recteur du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. 

Les évêques catholiques du Canada ont dévoilé jeudi l’itinéraire et la programmation de la visite papale au pays.

Il sera notamment à Québec le 27 juillet, avant de célébrer la messe à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, le lendemain.

Le bâtiment peut accueillir jusqu’à 2000 personnes, mais jusqu’à 15 000 autres pourront assister à la messe depuis les jardins extérieurs et le stationnement, estime le père Katzenberger. 

Le pape François quittera finalement la province pour rencontrer des leaders autochtones à Iqaluit, au Nunavut, le 29 juillet, avant de retourner à Rome.

Des travaux à terminer

D’ici là, les préparatifs se font au pied levé à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, afin de s’assurer que tout soit parfait pour l’arrivée du Saint-Père.

Des travaux qui devaient s’échelonner sur trois ans seront finalement exécutés en un an. 

« Les jardins ont été revampés, le stationnement et la rue seront réparés, la peinture a été refaite et des pierres de la structure ont été examinées », énumère le père Gilbert Lévesque, prêtre de l’endroit depuis 2002. 

Et c’est sans parler la logistique particulièrement complexe derrière la sécurité déployée pour l’événement. 

Le Service de police de la Ville de Québec doit d’ailleurs faire une annonce à ce sujet dans les prochaines semaines.

« C’est vraiment une course contre la montre, on va avoir des choses à préparer jusqu’à la dernière minute », poursuit le père Lévesque, qui dit ressentir une fébrilité certaine dans l’air.

Un espace de discussion réclamé

Une mobilisation importante s’organise également depuis plusieurs semaines du côté de l’Assemblée des Premières Nations Québec–Labrador, en vue de l’événement. Notamment parmi les Nations qui hébergent des survivants des pensionnats. 

« On essaie de faire converger tout le monde vers un même espace de discussion, mais c’est très complexe parce qu’il faut pouvoir s’insérer dans l’itinéraire très serré du pape », explique le chef de l’Assemblée, Ghislain Picard.

« Mais on croit que c’est une demande légitime [...] [considérant] l’importance que cette visite-là représente pour les survivants », poursuit-il, soulignant qu’il lui reste très peu de temps pour faire aboutir son projet.

L’aspect du soutien financier – pour aider aux déplacements de ceux qui souhaitent participer à l’événement – et psychologique est aussi sujet à réflexion, affirme-t-on. 

Un horaire chargé 

27 JUILLET

• Arrivée du pape François à Québec depuis Edmonton
• Visite de la Citadelle et allocution publique
• Manifestations culturelles autochtones sur les plaines d’Abraham

28 JUILLET

• Déplacement du Saint-Père vers Sainte-Anne-de-Beaupré dans la papemobile 
• Célébration de la messe à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré par le pontife 
• Rencontre d’évêques, de prêtres, de séminaristes et d’autres collaborateurs laïques
• Souper entre des leaders autochtones et des représentants de l’Église catholique 

29 JUILLET

• Rencontre du pape avec la Compagnie de Jésus, puis des leaders autochtones de l’est du Canada.
• Départ pour Iqaluit, au Nunavut, pour discuter avec des survivants des pensionnats.
• Départ pour Rome en soirée 

Source : Conférence des évêques catholiques du Canada