Violences sunnites-chiites: six morts dans l'attaque d'un convoi dans un district pakistanais

AFP
Un civil et cinq paramilitaires ont été tués dans l'attaque tard lundi d'un convoi de denrées de première nécessité dans le nord-ouest du Pakistan, théâtre de violences meurtrières entre sunnites et chiites, rapporte mardi un responsable policier.
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Une vingtaine d'hommes armés ont tiré sur un convoi de 64 camions en route pour Parachinar, bastion chiite dans le nord, et «six personnes, dont cinq paramilitaires, ont été tuées et quinze personnes, dont une passante, ont été blessées», a rapporté à l'AFP un officier de police sous le couvert de l'anonymat.
Le mort civil est un chauffeur de camion, a-t-il précisé, faisant état de «trois véhicules des paramilitaires incendiés» et du pillage des camions.
Des raids d'hélicoptères des forces de sécurité ont ensuite eu lieu, poursuit-il, sans que soient «rapportées des victimes ennemies».
Depuis la reprise des violences en juillet, plusieurs trêves ont été annoncées et des responsables de chaque camp œuvrent à un accord durable dans cette ancienne zone tribale où les codes d'honneur sont prégnants et où les autorités locales et les forces de sécurité ont du mal à imposer leur loi.
Désormais, les principales routes sont fermées pour tenter d'endiguer les violences et seuls passent des convois sous protection des forces de sécurité - pour amener des biens vers l'enclave chiite du nord ou des personnes obligées de traverser des villages d'une autre obédience que la leur.
De sources concordantes, environ 250 personnes ont été tuées depuis juillet dans le district de Kourram, une pointe dans la frontière pakistanaise qui mord sur l'Afghanistan, dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa.
Régulièrement, les conseils tribaux de Kourram annoncent des trêves, brisées au bout de quelques heures, quelques jours ou quelques semaines pour des querelles foncières anciennes qu'une myriade d'accords soutenus par dignitaires tribaux, politiciens et militaires étaient censés résoudre il y a des années.