Ville de Québec: un terrain promis à Medicago libre depuis mai 2022

Stéphanie Martin
La Ville de Québec savait depuis mai 2022 que l’entreprise Medicago avait laissé tomber une promesse d’achat sur un terrain convoité entourant ses installations de D’Estimauville, et dont une parcelle accueillera bientôt une nouvelle caserne de pompiers.
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L’entreprise biopharmaceutique, qui a causé la surprise en annonçant en février la fin de ses activités et la mise à pied de 300 personnes, avait été accueillie à bras ouverts à Québec.
Lors de l’annonce de l’implantation de son usine à D’Estimauville, en 2015, le maire de l’époque, Régis Labeaume, avait révélé que Medicago avait pris une option d’achat sur un vaste terrain qui jouxtait des installations. Selon la Ville, il est d’une superficie de près de 85 000 m2 et d’une valeur de 10,5 millions $.
Terrains « sécurisés »
« On les a sécurisés pour longtemps », avait affirmé le maire Labeaume, qui parlait même d’un « campus Medicago ».
« C’est très payant, ces usines-là, un coup que c’est parti. » La Ville de Québec vivait alors, comme aujourd’hui, une pénurie de terrains industriels.
Or, « l’option d’achat consentie à Medicago est échue depuis le 19 mai 2022 », a confirmé au Journal le service des communications de la Ville, par l’entremise de la porte-parole Audrey Perreault.
Le sort du terrain, qui peut accueillir des industries de haute technologie, n’a toujours pas été déterminé.
« Pour les autres terrains [...] autour de Medicago, ils sont toujours voués à du développement de projets de haute technologie », a indiqué Mme Perreault. Quant à savoir si d’éventuels acheteurs sont intéressés, la Ville se limite à répondre que « le tout sera rendu public le moment venu ».
Questionné à savoir si la Ville a été alertée en mai dernier par ce choix de ne plus se prévaloir de l’option d’achat, le cabinet du maire Bruno Marchand a répondu qu’« on ne pouvait pas venir à la conclusion que Medicago était en difficulté. Leur expansion n’était pas complétée. »
Caserne
On sait que la Ville construira une nouvelle caserne d’incendie sur une petite portion de 5800 m2 au nord du site, près de la rue Alexandra.
La Charte de la Ville lui permet de le faire pour un équipement institutionnel. Elle invoquera l’article 74.4, qui soustrait le projet à l’approbation réglementaire.
La caserne Sainte-Odile, de la rue des Pins Ouest, y déménagera. Cette installation était devenue désuète, car le bâtiment ne répond plus aux normes de construction d’une caserne. De plus, le temps de réponse doit être amélioré.
La caserne doit être située plus près des grands axes. Le tout coûtera 14,6 millions $.
La Ville prévoit aménager une haie ou une clôture, entre la future caserne et le quartier résidentiel adjacent. « Une assemblée publique de consultation est d’ailleurs prévue au printemps afin de présenter le projet aux citoyens », fait-on savoir.
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