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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Ville de Québec: les attentes sont élevées envers Marchand quant au budget 2023

Stevens LeBlanc / Journal de Québec
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2022-11-22T01:15:48Z
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Bruno Marchand aura enfin l’occasion de faire sa marque en présentant son premier «vrai» budget lundi prochain, depuis son élection. L’opposition officielle l’attend de pied ferme, craignant d’assister au coup d’envoi d’une ère d’austérité. 

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L’an dernier, le maire de Québec avait dévoilé le budget 2022 un mois jour pour jour après son arrivée à l’hôtel de ville. Les documents budgétaires portaient davantage la signature de l’administration Labeaume. 

Cette fois, le nouveau maire de la capitale a eu toute une année pour se faire la main, ce qui gonfle naturellement les attentes, même si l'on sait déjà que les taxes foncières vont augmenter de 2,5% pour tout le monde, citoyens comme commerçants. Le maire avait vendu la mèche, récemment, devant un parterre de gens d’affaires. 

Quant au chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, il s’attend à des coupes dans les projets inscrits au Programme quinquennal d’immobilisations. Reste à voir lesquelles. Des «choix» devront inévitablement être faits pour boucler le budget, craint-il, en raison du contexte inflationniste actuel. 

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Pénaliser les générations futures?

De plus, M. Villeneuve s’inquiète des impacts liés à une autre promesse du maire: ramener le ratio de la dette par rapport aux revenus de 96% à 70% d’ici 2030. 

«Ça nous apparaît un peu inquiétant. On craint une période d’austérité», a-t-il déclaré lundi, en point de presse, avant la séance du conseil municipal. Il craint que l’administration Marchand ne «pellette» ainsi un problème dans la cour des générations futures en sous-investissant dans les infrastructures actuelles. 

Marchand réplique à Villeneuve

Interpellé à ce sujet lors de la séance du conseil municipal, le maire s’est inscrit en faux contre cette analyse. «Non, s’occuper de la dette, ce n’est pas pelleter pour les générations futures. C’est justement s’occuper des générations futures. On ne va pas laisser une dette qui va emprisonner la capacité d’action des générations futures», a-t-il rétorqué. 

Encore une fois, le maire a visiblement été piqué au vif par son adversaire, lui reprochant de jeter de la «poudre aux yeux». Le maire a rappelé que tous les partis d’opposition avaient été consultés dans le cadre de l’élaboration du budget, incluant Québec d’abord. 

«Le chef de l’opposition peut dire qu’il est de bonne foi. Depuis l’été, sa bonne foi, on ne la voit pas... On verra dans le plénier si sa bonne foi est réelle ou si c’est juste des effets de toge comme on voit dans les derniers mois», a largué M. Marchand. 

Claude Villeneuve a également promis d’être à l’affût pour s’assurer que les choix qui seront faits par l’administration Marchand privilégieront les gens plus vulnérables. Certaines mesures de gratuité adoptées au cours de la pandémie devraient perdurer, selon lui. Il dit aussi préférer de loin l’entretien des infrastructures actuelles à des «projets plus luxueux». 

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