[VIDÉO] Employé dans une école primaire: un concierge arrêté avec 400 photos de porno juvénile
Le Montréalais de 58 ans a d’abord été pincé sur Instagram par les autorités


Francis Pilon
Un ancien concierge, employé dans une école primaire de Montréal au moment de ses crimes, a été condamné à neuf mois de prison pour possession de centaines de photos pédopornographiques.
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«Il avait dans son cellulaire 396 images de pornographie juvénile, dont des fillettes âgées d’environ 10 ans qui dansaient et exhibaient leurs parties génitale et anale à la caméra», relate le juge Martin Chalifour, de la Cour du Québec.
Dans son récent jugement, on apprend que Todd Milton, 58 ans, a consommé de la pédopornographie juvénile pour la première fois en 2019. Deux années plus tard, soit en octobre 2021, ce résident du quartier Pointe-aux-Trembles à Montréal a été arrêté.
«En 2019, il n’avait plus les moyens financiers pour assouvir ses besoins sexuels auprès des prostituées, il s’est alors tourné vers les réseaux sociaux pour avoir des échanges sexuels [...]. C’est dans ce contexte, dit-il, qu’il a obtenu des images de pornographie juvénile», peut-on lire dans le document de cour.

Il vivait une double vie
Milton a d’ailleurs une «vie sociale très active» en «parallèle à sa vie conformiste», constate le tribunal. Le quinquagénaire consommait de la cocaïne depuis 2005 et «copinait» avec des personnes au mode de vie festif.
«Au-delà de la consommation de drogues et du jugement altéré qui en a découlé, Milton a cherché à se satisfaire sans considération des conséquences pour les enfants victimes. [...] Il a fait preuve d’une indifférence plus que blâmable à l’égard des mineurs victimes de ces images. Le crime qu’il a commis n’est pas banal», insiste le juge.

Le Montréalais, lui-même père de deux filles d’âge adulte et sans antécédents judiciaires, a finalement été condamné à neuf mois de prison pour possession de pornographie juvénile. Il devra aussi s’inscrire au registre des délinquants sexuels pour les 20 prochaines années. La Cour du Québec lui a rappelé que les autorités lui ont donné un «avertissement» en 2019 lorsqu’il avait téléversé sur Instagram une première image pédopornographique.
«S’il avait vraiment voulu se départir de ces images illicites, il l’aurait fait, note le tribunal. Il n’a pas choisi cette voie. Il a préféré les garder. Il y a dans cette attitude une indifférence méprisante à l’égard des victimes. Manifestement, l’accusé a préféré son plaisir au détriment du reste.»
«Inacceptable», déplore l’école
Le Journal a appris que Milton a travaillé comme concierge à l’école primaire Pierre-de-Coubertin. Dans une vidéo publiée en février 2021 sur la page Facebook de l’établissement scolaire, on l’aperçoit avec des mineurs (voir ci-dessous).
En pleine pandémie, Milton y fait la présentation d’un «projet environnemental» pour recycler les masques jetables des jeunes élèves. L’école, située à Montréal, a supprimé cette séquence de ses réseaux sociaux mardi après avoir été questionnée par notre représentant.
«Nous avons pris connaissance de ce jugement avec consternation et nous déplorons cette situation que nous qualifions d’inacceptable», a indiqué par courriel Me Valérie Biron, directrice des communications au Centre de services scolaire de la Pointe-de-l'Île (CSSPI).
Me Biron confirme que Milton n’est plus un employé du CSSPI depuis 2022. Notons que le crime de l’ex-concierge a eu lieu de mars 2019 à octobre 2021.
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