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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Victoria Mboko, championne à Montréal: «Maintenant, elle se dit: pourquoi je ne pourrais pas gagner un Grand Chelem?»

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-08T23:00:00Z
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Au-delà du titre prestigieux qu’a remporté Victoria Mboko à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, un élément marque l’imaginaire: la qualité des adversaires que la Canadienne de 18 ans a vaincues chemin faisant, soit quatre championnes en Grand Chelem.

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Il n’y avait pas de passe-droit dans ce tableau pour l’étoile montante. La porte ne s’est pas ouverte toute grande au fil des défaites surprises de rivales mieux classées.

Ce trophée, elle a dû aller le chercher, en battant notamment la favorite du tournoi en ronde des 16, l’Américaine Coco Gauff, deuxième raquette mondiale.

Seulement la troisième

Vaincre une joueuse aussi bien classée, ça ne s’était pas fait souvent dans l’histoire du tennis féminin au Canada: avant Mboko, seules Leylah Fernandez et Eugenie Bouchard avaient réalisé l’exploit.

«Un WTA 1000, c’est très, très grand. Elle a battu trois filles championnes en Grand Chelem», relevait elle-même Noëlle van Lottum, entraîneuse du volet national féminin chez Tennis Canada et membre de la garde rapprochée de «Vicky», avant que cette dernière n’en ajoute une quatrième à sa fiche, jeudi, en triomphant de Naomi Osaka en finale.

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Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

«Elle trouve toujours les moyens de gagner. C’est top! Ça lui fait dire: maintenant, pourquoi est-ce que moi, je n’irais pas gagner un titre du Grand Chelem?» ajoute Mme van Lottum.

Comme un petit Grand Chelem

D’autant plus que dans son nouveau format, le volet féminin de l’Omnium Banque Nationale de Montréal ressemble désormais à un petit tournoi majeur.

Pour enlever les grands honneurs, la Torontoise a dû remporter sept matchs en 12 jours, soit une ronde de plus que les précédentes championnes, qui, elles, disputaient toutefois le tournoi sur sept jours.

En Grand Chelem, on parle aussi de sept victoires pour le titre, en 12, 13 ou 14 jours, selon le tournoi.

Du danger partout

Bien sûr, «Vicky» n’est pas encore un produit fini, malgré ce couronnement et la 25e place qu’elle occupera sur la WTA la semaine prochaine. Toute l’équipe devra maintenant retourner à la table à dessin pour continuer à faire progresser son jeu. Il faudra gérer les attentes.

Et il faudra surtout qu’elle «demeure en santé», ont mentionné plusieurs membres de son entourage dans les derniers jours. La jeune carrière du prodige de 18 ans a été interrompue pendant presque deux ans, au total, en raison de blessures, dont une sérieuse à un genou en 2022.

Mais «le danger, il est partout dans la vie», rappelait Noëlle van Lottum. «On peut marcher dans la rue et se faire frapper par une voiture», illustrait-elle, surtout avide de voir sa protégée profiter de ce grand moment auquel tellement de joueuses n’osent même pas rêver.

«L’important, c’est qu’elle continue à aimer le tennis, qu’elle soit bien dans sa peau.»

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