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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je n’ai jamais pensé que j’allais gagner» –Victoria Mboko

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Mylène Richard

2025-08-08T17:00:00Z
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En amorçant l’Omnium Banque Nationale de Montréal, Victoria Mboko ne s’est jamais doutée que c’est elle qui allait soulever le trophée devant des milliers de nouveaux partisans.

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La jeune Canadienne avait obtenu sa place dans le tableau principal grâce à une invitation des organisateurs. Petit à petit, elle a attiré les regards et s’est frayé un chemin jusqu’en finale.

«Juste gagner un ou deux matchs, ça m’aurait suffi. C’est sûr que je veux gagner tous les matchs, c’est un tournoi. Ça aide beaucoup la confiance et je suis très contente. Je n’ai jamais pensé que j’allais gagner [en arrivant à Montréal]», a admis la championne en français, jeudi soir, après être venue à bout de l’une de ses idoles, Naomi Osaka, ancienne numéro un mondiale, en trois manches de 2-6, 6-4 et 6-1.

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La nouvelle coqueluche des Québécois et des Canadiens est ainsi devenue la deuxième joueuse détentrice d’un laissez-passer à être sacrée à l’Omnium canadien, depuis le début de l’ère Open, en 1968, après Monica Seles en 1995.

Elle est surtout la première Canadienne de l’histoire à triompher à Montréal. Faye Urban (1968 et 1969) et Bianca Andreescu (2019) avaient célébré à Toronto.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Irréel

Quand la victoire a été dans la poche, Victoria n’a pas pensé à grand-chose en s’agenouillant, puis en se prenant la tête à deux mains.

«Je me suis sentie relâchée. Toute la pression est tombée de mes épaules. J’étais très contente. J’ai regardé mes parents et ma famille», a-t-elle tenté de se remémorer.

Puis, elle a réalisé ce qu’elle venait d’accomplir devant une foule qui n’a jamais cessé de l’encourager.

«C’est plus gros que je ne me l’imaginais. Quand j’ai gagné et que j’ai vu tous ces gens se lever pour m’applaudir, c’était irréel. Je n’aurais jamais pensé vivre cela aussi rapidement [dans ma carrière]», a avoué celle qui avait commencé sa journée avec une visite à l’hôpital en raison d’une blessure au poignet droit.

«Ça prouve que les rêves sont plus accessibles que l’on peut penser», a ajouté l’étoile montante du tennis.

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Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Ça ne change pas le monde, sauf que...

Un titre WTA 1000, la catégorie juste en dessous des quatre tournois majeurs, ça veut aussi dire un gros chèque. Mboko en a reçu un de 752 275$ US, soit un peu plus de 1 M$ CA.

Cette saison, elle n’avait même pas récolté 500 000$ US, ayant empoché des bourses de 4000$ et 9000$ en remportant des titres mineurs.

Toutefois, ce n’est pas la Torontoise de 18 ans qui fera de grandes folies.

«J’aime ma vie comme elle est. Pour l’instant, je ne pense à rien en particulier, mais peut-être que ça viendra», a-t-elle soutenu.

Dans les prochains jours, Victoria souhaite seulement passer du temps en famille et avec ses amis, guérir son poignet et relaxer.

Elle a renoncé à se rendre à Cincinnati cette semaine afin de se reposer, après avoir disputé pas moins de sept matchs en 12 jours à Montréal. Ensuite, elle pourra penser aux Internationaux des États-Unis à la fin du mois.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Pas de pression

Mboko est consciente qu’elle suscitera de l’intérêt. Ce qui ne semble pas l’énerver.

«J’aime garder les choses très simples, spécialement dans ma vie personnelle. Je m’entoure de gens que je connais depuis longtemps, et j’aime avoir un petit cercle. J’apprécie le calme et être relax. Je vais tenter de conserver la même routine», a souligné «Vicky», qui devrait être 25e mondiale lundi, après être débarquée à Montréal au 88e rang.

«Je ne veux pas me mettre trop de pression juste parce que j’ai gagné. La vie continue. Il y aura toujours un autre tournoi, peu importe si on gagne ou si on perd. Je suis simplement heureuse de vivre ce moment. Mais quand ce sera passé, ça appartiendra au passé», a-t-elle souligné avec sagesse.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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