Victime du «violeur de Tinder»: «Je ne suis même plus capable d’aller travailler»
TVA Nouvelles
Une présumée victime de Samuel Moderie, aussi surnommé le «violeur de Tinder», espère que d’autres victimes se manifesteront; elle s’est confiée à TVA Nouvelles.
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Cet événement traumatisant a eu de grandes répercussions dans sa vie.
«Je ne suis même plus capable d’aller travailler», raconte-t-elle à la journaliste Elizabeth Laplante.
Comme «c’est arrivé chez moi», dit-elle, les images reviennent la hanter.
«Ma chambre, c’était mon havre de paix; ce ne l’est plus.»

Elle avoue même avoir de la difficulté à y rester.
La victime présumée appelle d’autres victimes à rompre le silence.
«Il faut vraiment le dénoncer, il faut faire quelque chose parce qu’il ne peut pas rester en société, ce gars-là.»
«Je me tenais après les murs»
Bien qu'elle ne garde que très peu de souvenirs de son agression, la victime présumée est revenue en entrevue sur les circonstances l'ayant précédée.
«Je l’ai rencontré via Badoo, puis j’ai jasé avec lui, il avait l’air intéressant, il avait l’air correct», relate-t-elle.
L’homme de 28 ans serait ensuite allé à sa rencontre dans un bar, avant que les deux adultes ne se rendent chez elle, où il l’aurait droguée à son insu, puis agressée sexuellement.
«Il m’a versé un verre, de sa boisson à lui, puis je l’ai recrachée parce que c’était tellement fort, puis ça goutait bizarre. J’ai fait "Ah, c’est donc ben dégueu ça!", puis je l’ai remis là», se souvient-elle.
«À 6h30 le matin, j’ai "wipé". Je ne me souviens plus de rien. J’ai eu trois flashbacks seulement. [...] Quand je me suis levée dans l’après-midi pour aller aux toilettes, je me tenais après les murs, je n’étais même pas capable de marcher comme il faut.»

Rappelons que l’homme de 28 ans, qui aurait fait une douzaine de victimes, fait face à plusieurs chefs d’accusation en matière de crimes sexuels.
L’accusé, Samuel Moderie, toujours détenu en attente de la suite des procédures, reviendra en cour le 1er mars prochain.

Vous avez de plus amples informations à fournir concernant le suspect? Vous pouvez joindre la section des crimes sexuels du SPVM au 514 280-8502.