Victime de violence conjugale pendant 23 ans, elle était «prête à quitter ce monde»
TVA Nouvelles
Victime de violence conjugale, Christine Giroux a vécu un véritable calvaire pendant 23 ans et souhaite mettre en garde la population des conséquences du fléau de la violence faite aux femmes.
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Le premier féminicide de 2024, survenu à Granby, ainsi que les témoignages de victimes présumées de l’entraineur privé Yan-Philippe Leduc rappellent de douloureux souvenirs à Mme Giroux.
En entrevue avec Jean-François Guérin à «Dossiers en cours», la victime a raconté son calvaire.
Alors qu’elle a «toléré» les multiples agressions commises par son ex-conjoint, la violence envers ses enfants a été l’un des «éléments déclencheurs».
À plusieurs reprises, la femme a craint pour sa vie, au point d’avoir rédigé son testament.
«J’étais vraiment prête à quitter ce monde. J’ai été blessée physiquement, j’ai été kidnappée, j’ai été violée, j’ai des poings dans mon bras. Mon bras a été cassé à de multiples places. J’ai été poignardée aussi», raconte-t-elle.
«J’ai eu beaucoup de blessures physiques, j’ai dû être hospitalisée.»
Secouée par l’émotion, Christine Giroux se rappelle la fois où son ex-conjoint a tenté de mettre le visage de son fils dans un sac de cocaïne.
«J’endurais les sévices, mais une fois que c’était contre mes enfants, ça ne fonctionnait plus», précise-t-elle.
La Québécoise victime de violence conjugale a porté plainte contre son agresseur à multiples reprises.
Devant les discours manipulateurs de ce dernier, Christine Giroux a retiré plusieurs plaintes, avant de subir à nouveau les sévices.
«On pense qu’avec notre amour on va changer les personnes. On leur laisse des chances, mais quand ça tape une fois, ça va toujours être comme ça. Ça ne changera pas», assure-t-elle, dans un message destiné aux personnes victimes de violence conjugale.
La libération récente de son agresseur a «multiplié» son stress, craignant toujours le pire.
La femme implore Québec d’en faire plus pour protéger les victimes et potentielles victimes de violence conjugale.
*Voyez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus*