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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Victime d'une agression sexuelle, elle critique le système judiciaire au Québec

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Katia Laflamme

2024-05-23T22:15:00Z
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Une jeune femme de Rimouski dénonce qu’encore aujourd’hui, malgré les efforts du gouvernement pour améliorer le système judiciaire afin d’encourager les victimes d’agression sexuelle à signaler, les embûches soient nombreuses.

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Chantal (nom fictif) était en couple depuis quelques mois lorsqu’elle a réalisé que son conjoint était très contrôlant. Elle décide alors de mettre fin à la relation.

Son conjoint n’accepte pas la rupture et c’est à ce moment que, selon elle, il l’agresse sexuellement.

«Quand je lui ai dit ses cinq vérités, c’est là où l’on a eu un rapport forcé. J’ai dit non, mais il n’a rien voulu comprendre», a raconté Chantal au TVA Nouvelles.

Après quelques jours de réflexion, elle réalise qu’elle a été victime d’un viol et elle décide de se rendre à l’hôpital puisqu’elle a encore beaucoup de douleurs.

Lorsqu’elle a eu le courage d’aller dénoncer son agresseur à la police, le contact avec le premier policier rencontré ne s’est pas bien passé.

«Je lui ai dit que mon ex m’a agressée, il ne trouvait pas ça drôle mais la façon dont il m’a dit ça, c’est comme si ça ne se peut pas», a raconté la jeune femme.

«Je trouve que les policiers ne sont pas encore rendus là, je trouve que pour eux un abus sexuel, c’est que tu marches dans la rue et que tu te fais agresser, mais ce n’est pas ça du tout», a-t-elle ajouté.

Son ex-conjoint a été arrêté; il fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont voies de fait, méfaits et agression sexuelle.

Cependant, il a été remis en liberté. En attendant son procès, il peut compter sur de l’aide, alors qu’elle est toujours sur une liste d’attente.

Il a pu suivre une thérapie pour ses problèmes de dépendance, alors qu’elle n’a pas encore eu la chance d’avoir du suivi psychologique, près de cinq mois après les faits allégués.

«Je trouve ça injuste que les criminels ont toujours une seconde chance alors que nous, les victimes, n’avons pas de chance», a-t-elle dit.

Capture d'écran, TVA Nouvelles
Capture d'écran, TVA Nouvelles

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