Vers une nouvelle grève à la STM dès le 22 septembre: les employés d'entretien lancent un ultimatum


Olivier Boivin
Les employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) menacent de débrayer à nouveau dès le 22 septembre si des avancés ne sont pas réalisés à la table de négociation.
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Un ultimatum a été lancé vendredi par le syndicat à l'employeur, sans quoi un débrayage similaire à celui de juin pourrait survenir sur une période de deux semaines.
«L’avis transmis prévoit une séquence de 14 jours de grève, laquelle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires», mentionne le Syndicat du transport de Montréal (CSN) dans un communiqué.
«Durant cette séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de services sont à prévoir certains jours, même si les services sont maintenus durant les heures de pointe», ajoute-t-on.
Les employés d'entretien réclament plus de flexibilité de la part de la STM dans les négociations.
«Depuis des mois, la STM se traine les pieds à la table de négociation et reste inflexible, mentionne le président du syndicat, Bruno Jeannotte. Pour arriver à avoir une entente, il faut que ça bouge des deux côtés. Nous avons bougé dans les dernières semaines, mais on ne peut pas être les seuls à le faire. Surtout quand il est question d’un enjeu aussi important que la sous-traitance.»
De son côté, la Société de transport de Montréal indique vouloir accélérer les pourparlers au cours des prochains jours afin d'éviter la grève, mais demeure ferme sur ses demandes.
«La STM considère que les propositions syndicales ne tiennent pas suffisamment compte des impératifs opérationnels nécessaires pour livrer un service à la hauteur des attentes de nos clients, et ce, 24/7 sur l'ensemble du réseau», explique-t-on dans un communiqué.
La société de transport plaide également pour le maintien d'un «certain niveau de service pour les bus et le métro» pendant les périodes de grève, si elle devait avoir lieu.
Le débrayage de 9 jours au mois de juin avait causé des maux de tête à bien des usagers du réseau de transport en commun de Montréal, notamment lors de trois journées lors desquelles le service des autobus et des métros était complètement interrompu en dehors des heures de pointe.
Le Tribunal administratif du travail devra ultimement trancher sur le niveau minimal de service à maintenir lors du débrayage.