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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Variole simienne: «Allez chercher la vaccination»

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Félix Lacerte-Gauthier

2022-07-28T16:41:21Z
2022-07-28T17:36:07Z
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À l’approche des festivités liées à Fierté Montréal, la direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal s’inquiète de voir une augmentation dans la métropole des cas de variole du singe, qui touche principalement la communauté homosexuelle. 

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À Montréal, 299 cas sont présentement confirmés, dont six nécessitant des hospitalisations. Jusqu’à maintenant, tous les cas concernent des personnes de la communauté homosexuelle. 

Bien que pour l’instant, la courbe épidémiologique semble avoir atteint un plateau depuis les dernières semaines, la DRSP reste prudente face à la situation à l’approche de la période des vacances. Elle enjoint également la population à risque à se procurer une dose de vaccin. 

Cela, alors que d’autres villes font face à une flambée des cas. 

«C’est incommodant au niveau de la vie quotidienne et la période d’isolement est longue. Ayant un outil très efficace, qui est le vaccin, on invite la population à se rendre dans nos cliniques», a souligné la Dre Mylène Drouin, directrice de la DRSP, lors d’une sortie publique jeudi. 

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Depuis le début de la campagne de vaccination, 13 250 personnes ont reçu une dose. 

«Notre cible, c’est d’atteindre autour de 20 000 à 25 000. On l’a établie à partir des études faites auprès de la communauté au cours des dernières années en fonction des comportements à risque», a révélé la Dre Drouin. 

La DRSP ne préconise pas pour l’instant la prise d’une deuxième dose du vaccin. 

«Le fait qu’on n’a pas une quantité indéfinie de vaccin, la stratégie demeure de vacciner le plus grand monde de personnes avec une dose. Pour le moment, les données semblent nous montrer que l’efficacité est encore là», a expliqué la Dre Drouin. 

Pour l’occasion, la Dre Drouin était accompagnée de Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal et d’Alexandre Dumont-Blais, directeur général de RÉZO. 

«On n’a pas le temps pour la stigmatisation en ce moment. Ce que je vois dans les communautés, c’est de la mobilisation et du partage d’informations. Personne ne veut avoir ce virus. Les symptômes peuvent être douloureux», a rappelé ce dernier. 

Les deux ont rappelé que les festivités liées à la Fierté sont nécessaires pour les personnes de la communauté, qui n’ont pas pu se rassembler dans les deux dernières années en raison de la situation pandémique. 

«Ce besoin de se retrouver ensemble est viscéral. Le festival permet de briser l’isolement de personnes marginalisées», a souligné M. Gamache. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclenché son plus haut niveau d’alerte face à la situation. Mercredi, elle suggérait également aux hommes ayant des relations homosexuelles de réduire leur nombre de partenaires sexuelles. Une recommandation également faite par Santé Canada. 

Une suggestion néanmoins écartée pour l’instant par la DRSP, qui prône plutôt la sensibilisation face à la situation. 

«Chaque individu a à regarder ses comportements et niveaux de risque. Si mon objectif est de contrôler une éclosion de cette ampleur, je crois que mon outil, qui est le vaccin, est plus efficace», a souligné la Dre Drouin. 

Pour rappel, la variole simienne se propage par contact rapproché, à travers notamment des lésions cutanées, qui représentent l’un des principaux symptômes de la maladie. 

Les personnes infectées devraient s’isoler tant que leurs plaies ne sont pas guéries, ce qui peut prendre de deux à quatre semaines.

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