Hockey Québec: Vaillancourt voulait que les choses bougent

Carl Vaillancourt est arrivé à la direction générale de Hockey Québec Région de Montréal (HQRM) avec l’intention d’implanter une forme de saine gestion. Ça n’aura pas fonctionné. 

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Arrivé en poste le 28 août 2023, il s’est plutôt retrouvé sans emploi huit mois plus tard.

Par peur de représailles de la part du conseil d’administration de Hockey Montréal, il nous a indiqué qu’il préfère n’émettre aucun commentaire publiquement.

L’ancien directeur général a cependant indiqué au Journal qu’il a déposé, il y a plus d’un mois, une plainte à la CNESST pour dénoncer de l’intimidation, du harcèlement psychologique et une suspension sous de faux motifs.

Apprécié 

Voulant faire bouger les choses, Vaillancourt semble avoir surtout dérangé le conseil d’administration qui est en place depuis des années. Par exemple, le président Yves Pauzé de HQRM occupe son poste depuis plus de vingt ans.

Parmi les présidents des associations membres, certains digèrent mal le renvoi de Vaillancourt.

«On avait bon espoir que Carl nous mène sur le droit chemin, a confié un président d’association. Il faisait une sacrée job. On n’a jamais communiqué autant avec une personne de HQRM dans les 20 dernières années.»

Sa volonté d’améliorer les processus était appréciée par certains.

«Quand Carl est arrivé, on était contents, et la façon dont ils s’en sont débarrassés, c’est de la bouillie pour les chats. C’est la première fois depuis longtemps qu’on avait une lumière au bout du tunnel», déplore un autre président.

Deux visions

Ce ne sont pas toutes les associations qui sont d’accord par contre. Le territoire de HQRM est vaste. Il s’étend de la pointe est de l’île jusqu’à Notre-Dame-de-Grâce et Ville-Émard, et on y retrouve treize associations de hockey mineur qui opèrent sous la gouverne de HQRM.

Ce qu’on a constaté lors de nos diverses discussions avec les intervenants du milieu, c’est qu’il y a deux visions qui s’opposent. Les associations de l’est voulaient faire un bon ménage et défendent Vaillancourt alors que celles de l’ouest de la ville sont plus nuancées.

«Il a contribué à certains égards à mettre de l’huile sur le feu», avance un président du secteur ouest qui a aussi mentionné que le fait que l’ancien directeur général provienne de la Montérégie affectait parfois sa vision des choses.

«Il manquait parfois de perspective montréalaise dans ses interventions», a noté le même président en faisant référence au rythme lent qui est parfois imposé à Montréal.